Muette pendant huit longs mois sur son secret bien lourd à porter, Dominique Bertinotti, ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, chargée de la Famille, a à la fois créé la stupéfaction et forcé l'admiration en révélant le 22 novembre 2013 dans les colonnes du quotidien Le Monde être atteinte d'un cancer du sein.
Depuis, la Parisienne de 59 ans, ancienne maire (2001-2012) du 4e arrondissement de la capitale (mandat dont elle a tiré un livre, Etre maire à Paris), a saisi une autre occasion d'évoquer publiquement cette épreuve très personnelle, en séance à l'Assemblée nationale : "Vous avez parlé de combat, je vous en remercie infiniment et je voudrais dire que le principe même des combats, quels qu'ils soient, c'est aussi qu'ils soient utiles pour tous. Je voudrais à cette occasion remercier tous ceux et toutes celles qui, au-delà des options partisanes, ont pu exprimer leur soutien car je suis convaincue que cette façon de faire permettra, ensemble, quelles que soient nos options politiques, à la société de changer son regard sur cette maladie et aidera tous ceux qui en sont atteints", a-t-elle déclaré devant ses collègues, la voix marquée par son émotion, mercredi dernier.
Précisément, en matière de combat, Dominique Bertinotti, qui devait effectuer cette semaine sa dernière séance de radiothérapie et porte une perruque, ne reste pas focalisée sur le sien uniquement. Mercredi toujours, elle prenait part aux "Etats généraux des élus locaux contre le sida", une rencontre organisée en amont de la Journée mondiale de la lutte contre le sida, ce dimanche 1er décembre. La ministre en charge de la famille, qui avait l'an dernier marqué sa position en faveur de la reconnaissance de l'homoparentalité et apporté son soutien à l'association Le Refuge, a pu échanger avec Claude Bartolone, Anne Hidalgo, Jean-Luc Romero, Valérie Pécresse et quelques autres encore autour des actions menées et envisagées.