Le 10 février prochain, Dominique Blanc, 53 ans, sera à l'affiche du très attendu Signé Dumas, de Safy Nebbou, dans lequel elle joue aux côtés de Gérard Depardieu, Mélanie Thierry et Benoît Poelvoorde. A cette occasion, le magazine Paris-Match a souhaité faire un focus sur la comédienne aux quatre César, et nominée une nouvelle fois pour la prochaine cérémonie, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle fut locace et plus sympathique que jamais.
Sincère, elle s'est beaucoup livrée dans cette interview et a dévoilé certains passages de sa vie, méconnus du grand public. Ayant perdu son papa il y a quelques jours, elle a révélé son envie de soutenir, comme depuis qu'elle est toute jeune, ses frères et soeurs plus que jamais (elle est issue d'une famille de cinq enfants).
"Je ressens le besoin de prendre soin de mes frères et de ma soeur. J'ai l'impression d'avoir 80 balais, je ne sais pas pourquoi. Mais je fais des efforts, je travaille, je me fais aider", a raconté celle qui, à l'adolescence, se rêvait "jolie fille blonde aux yeux bleus" afin de ressembler "à ses Barbies".
Ancienne élève du célèbre Cours Florent, elle a dévoilé à quel point son professeur, Francis Huster, ne l'aimait pas. "Il m'a eue dans le nez dès le début. Il m'a dit : 'Blanc, tu ne monteras pas sur le plateau pendant un an. Je vais te donner comme partenaire le garçon le plus nul de la classe et si tu as le talent qu'on dit, on va bien voir ce que tu en feras.' Je ne suis jamais montée sur scène de l'année. J'étais découragée, je trouvais ce monde cruel, je voulais tout arrêter", a-t-elle expliqué. Sans pudeur, elle a affirmé avoir été femme de ménage dans son école, afin de subventionner ses études : "Quand on met la main dans les chiottes à la turque du Cours Florent, difficile de monter sur scène après pour jouer la reine de Saba. Il ne faut pas avoir trop d'ego."
Passionnée par son métier, sans lequel elle "aurait été complètement éteinte", elle a déclaré avec aplomb : "A chaque fois que je monte sur scène, c'est comme une bouffée d'oxygène. Sans cela, comment ferais-je ?"
Pour une fois, celle qui est discrète quant à sa vie privée, a aussi parlé de son époux : "Il a été lui-même comédien quand il avait 17 ans. Ensuite, il est devenu éclairagiste au théâtre, parce qu'il a été père très tôt. Je l'appelle "mon homme de lumière". Il travaille désormais dans l'événementiel mais souhaite toujours rester dans l'ombre. Je peux donc juste vous dire que c'est un homme magnifique. Il est d'une patience extraordinaire. Il comprend tout. Il connaît par coeur mon métier, ses joies et ses artifices. Les sacrifices qu'il entraîne, également."
Voilà une artiste émouvante et apaisée que nous avons hâte de redécouvrir sur grand écran dans quelques jours.