En 2021, dix ans après son accusation d'agression sexuelle par Nafissatou Diallo dans la désormais célèbre affaire dite du Sofitel de New York, Dominique Strauss-Kahn a décidé qu'il était temps de donner sa version des faits. Mais l'ex-homme politique ne parlera pas que de ça. Il a annoncé tout un film documentaire attendu au cinéma l'an prochain.
Sur Twitter, ce vendredi 4 décembre, Dominique Strauss-Kahn est donc sorti du silence. "Pour la première fois, j'ai accepté dans un film documentaire de revenir sur l'ensemble de mon histoire personnelle et professionnelle de la politique français aux sphères internationales. Ce film, actuellement en production, retrace les événements qui ont marqué ma vie. Il sera sur les écrans à l'automne 2021", explique-t-il. Et l'ex-ministre, à qui on prêtait un destin présidentiel avant qu'il ne soit mis en accusation outre-Atlantique, d'ajouter : "Je n'ai jamais donné ma version des faits qui ont marqué mon retrait de la vie politique, d'autres s'en sont chargés à ma place, prenant la parole à partir de coupures de presse, d'interviews et de fais réels ou supposés. L'heure est venue de m'exprimer." DSK avait toutefois plus ou moins donné sa version de sa relation avec Nafissatou Diallo lors d'une interview au JT de TF1 avec Claire Chazal.
Dominique Strauss-Kahn, ex-mari de la journaliste Anne Sinclair désormais remarié à Myriam L'Aouffir, promet aussi de reprendre la parole sur la politique après avoir décidé de s'en éloigner. "Au-delà des différents épisodes personnels, politiques et médiatiques de ma vie, je partage dans ce film mes inquiétudes et mes propositions sur l'avenir difficile qui nous attend", ajoute-t-il.
Le message de DSK tombe en pleine sortie du documentaire en quatre épisodes intitulé Chambre 2806 : L'Affaire DSK, réalisé par Jalil Lespert pour Netflix. Il sera disponible dès le 7 décembre et comporte le témoignage de Nafissatou Diallo ; celle-ci avait obtenu un accord financier avec Dominique Strauss-Kahn au civil alors que l'homme politique avait obtenu un non-lieu au pénal. Mais l'accusatrice de DSK n'a pas été facile à convaincre. "Évidemment qu'on a tenté par tous les moyens de la convaincre du bien fondé de notre demande, mais ça a mis du temps. C'était un moment très particulier qui s'est quasiment improvisé. C'est quelqu'un de très discret qui aspire plutôt à l'anonymat. Elle sentait qu'elle avait besoin de parler pour aider les autres", a confié Philippe Levasseur, le producteur du documentaire, au HuffPost.