Le collège de Tarbes est violemment frappé par le deuil. Deux enseignants d'un établissement de la ville ont été tués par balle dans un petit village des Hautes-Pyrénées, a indiqué le parquet à l'AFP. L'auteur présumé est en fuite, les militaires du groupement de gendarmerie des Hautes-Pyrénées sont en action pour retrouver sa trace. Le procureur de Tarbes Pierre Aurignac reste très prudent pour l'instant, ne souhaitant pas révéler plus d'informations pour ne pas perturber l'enquête pour double homicide. Elle a été confiée à la brigade de recherche de Tarbes et à la section de recherche de Toulouse.
Les victimes sont une femme, 32 ans, et un homme de 55 ans, tous deux exerçant dans le collège Desaix de Tarbes. La première était professeur de français et le second enseignait les sports. Ce dernier était particulièrement apprécié par son entourage, souligne La Dépêche du Midi. C'est une voisine qui a alerté les gendarmes en voyant un corps de femme gisant dans une rue, après avoir observé une moto partir à toute vitesse des lieux. La victime a tenté d'être ranimée, en vain. Les autorités ont ensuite découvert celui de l'autre professeur non loin, chez lui. Les autopsies des victimes seront pratiquées dans les prochains jours à l'Institut médico-légal de Toulouse. L'établissement scolaire, qui accueillait le jour du drame le bal de fin d'année du collège, est plongé dans la douleur. Une cellule de soutien psychologique a été mise en place mardi pour accueillir les enseignants, élèves et parents d'élèves sous le choc.
La Dépêche apporte de nombreuses précisions sur les importants moyens mis en oeuvre pour retrouver la personne suspectée d'avoir perpétré ce crime : "Déclenché par le commandant du groupement de gendarmerie des Hautes-Pyrénées, le colonel Sébastien Hamel, le plan Epervier mobilise plusieurs unités du département. Un large périmètre est quadrillé par les forces de l'ordre. La zone est survolée par un hélicoptère, des contrôles et barrages routiers sont mis en place jusqu'à Tarbes et au-delà." Les trois pelotons de surveillance et d'intervention (Psig) de Tarbes, Lourdes, et Bagnères-de-Bigorre opèrent sur la zone. Sur les lieux de la tragédie, des techniciens en identification criminelle ainsi qu'un médecin légiste travaillent au mieux pour faire des prélèvements et trouver des indices.
D'après France Bleu, "la piste privilégiée par les enquêteurs est celle d'un différend dans le cadre de relations privées". Les relations entre les deux victimes, retrouvées nues, doivent être éclaircies pour peut-être comprendre les motivations du drame. Jalousie, séparation mal vécue ? Autant de thèse que les enquêteurs ont à charge de creuser.