Alors qu'en France, elle était passée un peu sous silence, en Italie et en Allemagne, l'histoire avait fait les gros titres : en 1978, le prince Victor Emmanuel de Savoie, exilé d'Italie, est en vacances en Corse avec sa femme Marina. En revenant d'un restaurant, une dispute éclate et le quadragénaire sort une arme. Un coup sera tiré, blessant mortellement un jeune Allemand, Dirk Hamer, qui dormait sur le bateau voisin.
Jugé après un procès de plusieurs années, celui-ci avait finalement été acquitté pour le meurtre, mais condamné à six mois avec sursis pour "détention et port d'armes". Un procès qui avait marqué la jeune Beatrice Borromeo, dont la richissime famille était liée aux deux clans impliqués dans le drame. Alors après plusieurs années à s'occuper des deux fils (Stefano et Francesco, 6 et 5 ans) qu'elle a eus avec Pierre Casiraghi, le fils cadet de Caroline de Monaco, la jeune femme a décidé de proposer un documentaire à Netflix.
Proposant de donner la parole pour la première fois au prince italien, cette mini-série est sortie la semaine dernière... mais a eu une conséquence : remettre en lumière le père du médiatique Emmanuel-Philibert de Savoie. Et celui-ci n'a pas vraiment apprécié que les gens recommencent à se questionner sur une possible culpabilité de son père. Dans un communiqué, il a donc décidé de rétablir les choses.
"Papa s'est fait entendre. Il a ouvert son coeur, ses émotions et les portes de sa maison pendant des journées entières à une production documentaire, précisément parce qu'il n'avait rien à cacher", a-t-il en effet commencé, avant de rappeler que le jugement est clos et clair depuis longtemps : "C'est ce que disent les verdicts d'acquittement, c'est ce que disent ces rapports balistiques, c'est la vérité : Victor-Emmanuel de Savoie est innocent."
"J'ai beaucoup de choses à dire"
Refusant de voir son père à nouveau jeté en pâture, le mari de Clotilde Courau est clair : "Je n'accepte pas que la promotion d'un documentaire devienne une occasion de diffuser de fausses nouvelles", écrit-il. Avant de sous-entendre que certaines révélations dorment encore : "Je veux vraiment m'arrêter ici, car j'ai beaucoup de choses à dire, également sur la famille Hamer".
Une mise au point claire avec la jeune réalisatrice et avec le public, qui s'était remis à douter de ce verdict, délivré en 1991. Pas question pour lui en effet que ce documentaire vienne entacher à nouveau les rapports de la famille de Savoie avec le peuple italien, aujourd'hui bien plus apaisés. Surtout qu'il a tout fait pour : devenu très populaire en Italie, il a déjà annoncé avec humilité qu'il serait prêt à passer la main à sa fille Vittoria (18 ans) lorsqu'elle serait prête à l'assumer. Mais auparavant, il va continuer de gérer d'une main de maître une carrière encore très prometteuse !