Certes, comme ses collègues du show business, Emmanuelle Devos s'inquiète des terribles conséquences que va provoquer le confinement sur le monde de la culture mais, étonnamment, l'actrice n'est pas particulièrement pressée de retourner au travail. Confinée chez elle, la star Césarisée pour Sur mes lèvres s'est confiée à Libération sur son nouveau quotidien qu'elle souhaite prolonger le plus longtemps possible.
C'est depuis sa maison, "après le périph", qu'Emmanuelle Devos traverse le confinement. Un moment difficile pour de nombreux Français mais que la comédienne, elle, vit plutôt bien ! "J'ai découvert que j'étais faite pour le confinement. Et que donc, probablement, je ne me déconfinerai pas ou le moins possible. En dehors de ma famille et de quelques amis, j'ai besoin de voir peu de gens", a-t-elle confié à Libération. Si elle se dit "contente" de ne plus être obligée d'aller sur Paris pour exercer son métier ou faire de la promo, elle reste bien évidemment inquiète pour l'industrie du cinéma. "Ce qui se passe pour la culture est une catastrophe et on n'a pas fini d'en voir les ravages (...) Je dois tourner un film cet été, on est tous dans le même bain, on ignore quand les tournages vont pouvoir reprendre, si les assurances vont accepter d'assurer", a-t-elle ajouté, consciente d'être "une actrice chanceuse" avec des "beaux projets qui peuvent tout-à-fait rester éternellement en suspens".
A l'aise avec l'idée de rester chez elle, Emmanuelle Devos met son temps libre à profit. "C'est la période idéale pour lire (...) Je me suis attaquée à un gros morceau, Ulysse de Joyce en lisant en parallèle les Cours de littérature de Nabokov (...) J'ai lu Anna Karénine aussi, il était temps !", a-t-elle révélé, heureuse d'avoir enfin pu s'attaquer à cette oeuvre qu'elle n'avait jamais eu le temps de dévorer.
Quand elle ne lit pas, Emmanuelle Devos "regarde presque un western par jour", de quoi compléter sa connaissance du 7e Art. Surtout, ces petits plaisirs simples lui ont appris une chose : "Je suis en train de virer drastiquement anti-consumériste." L'actrice affirme qu'elle compte moins dépenser par la suite, reconnaissant qu'elle a la chance d'être une "privilégiée" qui a "déjà l'essentiel" avec "un logement, de quoi m'acheter de la nourriture, et mes placards contiennent de quoi m'habiller jusqu'au restant de mes jours".