Être "fils de" offre certains privilèges... mais aussi quelques contraintes. Enzo Zidane peut en témoigner. Pour sa première apparition sous un maillot tricolore, le fils de Zinédine Zidane a eu le droit à un "traitement de faveur".
Ce lundi 3 mars, Enzo Zidane était du côté de Clairefontaine. Invité pour la première fois à participer à un stage avec les Bleuets, le fils de Zizou a rejoint ses camarades des moins de 19 ans, alors même que l'équipe A se retrouvait avant le match amical de demain face aux Pays-Bas. La Fédération française de foot avait donc mis en place un dispositif spécial pour protéger le milieu de terrain de la Juvenil A du Real Madrid...
Le domaine de Clairefontaine, camp de base des équipes de France de foot, avait été interdit aux journalistes, qui devaient se contenter de l'arrivée des grands Bleus devant le château. Enzo Zidane s'est lui plié à des tests physiques le matin et à un déjeuner avec tous les joueurs avant un après-midi détente. De fait, le fils prodigue s'est montré très discret, et ce n'est que lors de son apparition dans les tribunes pour assister à l'entraînement de l'équipe de France vers 18h que les objectifs se sont précipités sur le jeune homme de 18 ans.
Pourtant, Willy Sagnol, le responsable des sélections nationales, a nié avoir mis en place un dispositif spécifique : "Je ne vois pas pourquoi on le protégerait. Il est assez grand pour se protéger lui-même. Il est juste là pour joueur au foot. On est tous les fils de quelqu'un. L'attente ne sera pas plus forte."
Et la venue du fils de Zinédine Zidane n'est pas passée inaperçue, pas même chez les A. "Il est tranquille, il a quoi, 15 ans ? Je l'ai vu jouer, c'est un très bon joueur. Il ne faut pas lui mettre trop de pression, il faut simplement le laisser jouer au foot", a déclaré Karim Benzema, qui côtoie son père au quotidien au Real Madrid, où il occupe un rôle d'entraîneur adjoint. Toujours est-il que l'héritage est lourd à porter. Ils sont nombreux à avoir été désignés comme les héritiers de Zizou, avant de se casser les dents. "Si, dans trois ou quatre ans, il est titulaire au Real, vous pourrez en faire vos choux gras et établir des comparaisons avec Zinédine. Aujourd'hui, c'est beaucoup trop tôt", rappelle Willy Sagnol.