La France parviendra-t-elle, après quarante-deux ans d'échec, à se hisser en haut du podium du concours de l'Eurovision ? C'est tout ce qu'espère France Télévision qui a tout simplement décidé de supprimer l'étape Destination Eurovision mise en place depuis deux ans et présentée par Garou. "Nous voulons davantage maîtriser le processus, avec une sélection en interne, précise Alexandra Redde-Amiel, directrice des divertissements et variétés dans les colonnes du Parisien. C'est ce que feront aussi cette année les Espagnols et les Anglais." Si les téléspectateurs n'avaient pas voté via le programme de France 2 en 2019, c'est effectivement la chanteuse Seemone et non Bilal Hassani qui se serait envolée en direction de Tel Aviv.
France Télévision, qui annonce vouloir "déployer ses forces différemment", a également constaté un problème d'audience. Le Parisien relève "1,9 millions de téléspectateurs en moyenne sur les trois soirées proposées en janvier, soit un score très en dessous des 4,8 millions de la finale du concours européen, en mai." A moins qu'il ne s'agisse d'une histoire de classement. Si l'Espagne et l'Angleterre ont pris une décision similaire, c'est surtout parce que leurs représentants se sont retrouvés, pour la session 2019, à la 22e et à la 26e place.
Le concours de l'Eurovision n'a pourtant jamais autant fait parlé de lui, en France, que depuis ces deux dernières années. Bilal Hassani a terminé à la 14e place – puis à la 16e après une petit correction – avec son titre Roi au moins de mai dernier, et le duo Madame Monsieur obtenait la 13e position en 2018. Certes. Mais auparavant, alors que les téléspectateurs n'avaient aucun pouvoir sur le classement des candidats français, la différence n'était pas incroyable. Hormis Amir qui avait frôlé le miracle en arrivant 6e, peu se souviennent des titres de la jeune Alma – 12e en 2017 – ou de Lisa Angell – 25e, en 2015, avec un total de 4 points...