Le 14 décembre prochain, à l'Arena Futuroscope de Poitiers, Eve Gilles cédera son titre à sa remplaçante. Une nouvelle vie s'offrira alors à la jeune femme qui était avant en deuxième année de licence MIASHS (mathématiques et informatique appliquées aux sciences humaines et sociales) à l'université de Lille, dans le but de devenir statisticienne.
Avant ce tournant, Miss France 2024 a révélé être atteinte de dyskinésie paroxystique. Il s'agit d'une maladie neurologique rare, caractérisée par des mouvements involontaires anormaux qui se répètent de manière épisodique. Selon ses formes, la dyskinésie paroxystique toucherait entre une personne sur 150 000 et une personne sur 1 million.
Si Eve Gilles en parle aussi tard, c'est parce qu'elle ne voulait pas que sa maladie la définisse en tant que Miss, être élue à cause de cela lui paraissait impensable car pour elle, son trouble n'est pas une tare. Au contraire, c'est une force qui la fait grandir. Eve Gilles souhaite être également un espoir pour les personnes qui ont une maladie invisible.
C'est à l'âge de 8 ans qu'elle a senti qu'elle ne contrôlait pas certains de ses mouvements. Ses parents ont donc consulté des médecins avec elle et à l'âge de 14 ans, une neurologue pose enfin le diagnostic. Comme l'explique ensuite Eve Gilles, les crises peuvent durer entre 25 et 45 secondes, les intensités sont plus ou moins fortes. Cela peut toucher un bras, tout le corps et même son visage, notamment ses yeux. Autre conséquence, elle peut aussi avoir du mal à se tenir debout.
Grâce à un traitement, le Tégrétol, ses crises sont plus faibles et les doses ont été diminuées lorsqu'elle a eu 19 ans. Normalement, Eve Gilles pourra peut-être se passer totalement des médicaments.
Comme elle l'a aussi fait savoir à Konbini, le comité Miss France était bien sûr au courant de sa maladie et a totalement respecté son envie de discrétion. Un témoignage fort.