Diane Chatelet illumine les quotidiennes et les prime d'Affaire conclue (France 2), l'émission d'enchères qu'elle a rejoint il y a presque cinq ans. Sa personnalité pétillante lui a permis de conquérir le grand public et de devenir très populaire. Purepeople.com a ainsi décidé d'en savoir plus sur l'acheteuse passionnée et spécialisée dans les oeuvres du XIXe et du XXe siècle. Son recrutement très rapide, ses plus beaux achats, ou encore les tensions qu'il peut y avoir en tournage... Diane Chatelet nous dit tout.
Vous avez intégré l'équipe d'Affaire conclue en 2018 et êtes une acheteuse récurrente depuis. Comment avez-vous été recrutée ?
Je suis arrivée dans l'émission en saison 2, c'était en octobre 2018. Et en fait, j'avais regardé l'émission un soir et je l'ai montrée à mon mari qui m'a dit de postuler. Je ne connaissais absolument personne, ni chez Warner ni dans l'univers audiovisuel en général et j'ai envoyé une lettre de motivation et un CV, comme une bouteille à la mer. On m'a appelée le lendemain pour me rencontrer trois jours après et trois jours encore après je commençais à tourner. Pour moi, ça s'est fait très très vite. Je trouvais l'émission avant-gardiste, distrayante et en même temps très didactique parce qu'on apprend tous. Et voilà, j'ai envoyé ma candidature comme ça, de façon très spontanée, sans me projeter. Et quand on m'a appelée le lendemain, j'ai été particulièrement surprise (rires).
Comment vivez-vous le succès de l'émission et votre notoriété grandissante ?
C'est vrai que tout s'est enchaîné extrêmement rapidement mais avec une grande bienveillance. Certes, je n'avais pas cette popularité là mais comme c'est en lien avec mon métier, tout s'est fait très naturellement. Ce n'est pas comme si je devenais chroniqueuse dans une émission qui n'avait rien à voir, c'est très complémentaire avec ce que je fais dans la vie et ça me donne une visibilité. C'est en cela que c'est intéressant pour moi. Cette émission nous offre une visibilité qu'on n'aurait pas pu avoir autrement.
Cela a-t-il changé votre quotidien ?
Oui. Les téléspectateurs qui nous voient au quotidien et que je rencontre plus tard en allant chez eux pour leurs objets d'art, ont déjà confiance en nous. Ils nous font rentrer quand même dans leur intimité, normalement il faut que cette confiance naisse, et grâce à l'émission elle est déjà acquise.
Avez-vous des petits secrets de coulisses à partager ?
Il y a des bizutages pour les nouveaux. FX (François Xavier Renou, ndlr) est hyper taquin avec Caroline (Margeridon, ndlr) notamment. On partage tous la même loge et on peut cacher une chemise par exemple, ça reste bon enfant. La voiture de Caroline a aussi été une cible (rires). Mais c'est vraiment potache, il n'y a rien de méchant.
Y-a-t-il parfois des tensions en plateau ?
Ah oui oui oui ! Ce qu'on dit souvent c'est que dans la vie, on peut être amis mais sur le plateau, on oublie notre amitié (rires). Les affaires sont les affaires et on ne va pas se faire de cadeaux parce qu'on s'entend bien. C'est pénible dans ces cas-là, il faut faire totalement abstraction des liens qu'on a avec notre compétiteur. Ça m'est arrivé avec Marie (du Sordet, ndlr), que vraiment j'adore. Toutes les deux, on avait eu un coup de coeur pour une oeuvre et malgré le fait que Marie le veuille aussi, je n'ai pas lâché. C'est un peu douloureux, ce n'est pas facile de faire ça mais on est obligés parce que ces choses-là on ne les reverra pas. On n'est pas des tendres (rires).
Avez-vous déjà regretté d'avoir acheté un objet dans l'émission ?
Je fonctionne à la télé comme dans mon métier, les objets que j'achète c'est parce que j'ai un coup de coeur ou parce qu'ils ont une véritable importance dans l'histoire de l'art. Ce sont plutôt des choses rares mais je ne parle pas d'argent, je n'ai pas de considération financière. Ce qui me plaît, ce sont les objets. Du moment qu'il y a une force, des qualités d'exécution indéniables, une certaine rareté... Mais j'ai acheté des choses que je n'aurais jamais pensé acheter et qui pour autant sont fabuleuses. Alors, je n'ai aucun regret parce qu'en fait je ne suis pas celle qui achète le plus dans l'émission et je ne veux pas que les prix soient décorrélés de ceux du marché. C'est un souci d'honnêteté, je ne fais pas du show. On est totalement libres dans nos achats parce que c'est notre argent et donc ils ne peuvent pas nous imposer un certain nombre d'objets ou une somme à dépenser. Mais on ne fonctionne pas tous pareil et parfois certains sont trop loin des prix du marché et on est plus dans le spectacle que dans la réalité. Je ne suis pas certaine que ceux qui font ça donnent une bonne image des marchands.
Comment fonctionnez-vous lors des enchères ?
Moi, je ne mets jamais de plafond et je ne sais jamais à l'avance combien je vais dépenser pour un type d'objet mais si je le veux vraiment, je l'achète, c'est une certitude parce qu'il y a des objets qu'on ne reverra jamais. Je me souviens d'une lampe particulièrement rare, la lampe Fungo, de Gabriella Crespi, qui fait partie de la collection Rising Sun. C'était une merveille de trouver ça et donc je n'aurais pas lâché. Les autres acheteurs ont pensé qu'il s'agissait d'une lampe de brocante et quand ils ont vu que je montais les enchères - et comme ils savent que je ne suis pas dingue et que je n'ai pas tendance à m'emballer - ils ont compris que c'était intéressant. Une autre fois, il y avait une tête de licorne en zinc, trouvée dans une décharge... Ça fait partie des très jolis objets pour lesquels j'ai craqué dans l'émission.
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