EXCLU Marie injustement éliminée de Koh-Lanta, La Tribu maudite ? L'aventurière raconte sa version !

Après les départs de Cécile puis Ari la semaine passée, c'est au tour de Marie d'être éliminée de Koh-Lanta, La Tribu maudite. La Parisienne de 29 ans a été contrainte de quitter l'aventure lors d'un conseil surprise sur la plage après que son équipe, les rouges menés par Ugo, a perdu l'épreuve d'immunité. Auprès de Purepeople, cette mère de trois enfants en bas âge revient sur cette expérience à l'autre bout du monde. Les raisons de son élimination, la stratégie des garçons, son vote contre Alexandre, l'état physique inquiétant des jaunes, le nombre de kilos perdus, son retour à la maison... Marie se livre.

Qu'avez-vous ressenti lors de votre élimination ?

J'ai été très déçue, triste. Je m'y attendais beaucoup moins que lors du conseil précédent où Ari a été éliminé. Parce que je pensais avoir fait une bonne épreuve lors de cet épisode. J'étais triste mais j'ai compris.

D'après vous, pourquoi vos camarades ont voté contre vous ?

J'ai essayé de comprendre pourquoi. Je me suis dit que les garçons étaient restés dans leur alliance donc leurs votes ne m'ont pas étonnée. Ensuite j'ai réfléchi aux votes des filles. C'est vrai qu'il y avait une grosse inégalité en nombre de filles entre les équipes rouge et jaune. A chaque début d'épreuve, on devait tirer deux boules noires, certaines filles n'ont jamais joué... Donc je comprends cette envie de vouloir retrouver une certaine parité. Puis a posteriori je me suis dit qu'on n'a pas eu le temps de préparer le conseil, de parler entre nous, de discuter stratégie. Je pense que j'étais la cible facile car 24h plus tôt j'étais déjà visée au conseil.

Ugo estime que vous n'êtes "pas à la hauteur physiquement et mentalement sur les épreuves", Gustin que vous "pénalisez l'équipe"... Que pensez-vous de ces arguments ?

Je ne suis pas du tout d'accord avec eux. On n'a pas encore eu le temps d'en discuter en face à face mais je pense qu'ils cherchaient juste une raison pour éliminer une fille dans l'équipe. Cassandra n'a jamais joué, Maud et Sarah ont tiré la boule noire deux fois... Ils ne pouvaient pas mettre ça sur elles. Peut-être aussi qu'ils m'ont vu comme celle qui se rallierait le moins à eux dans un futur proche. Je n'avais pas d'atome crochu avec Gustin. Je pense surtout qu'ils voulaient éliminer une fille et que j'étais la moins copine avec eux. Ils basent leurs arguments sur des a priori. Quand j'ai dit que j'avais trois bébés, dans la tête d'un homme notamment peut-être Gustin qui n'a pas d'enfants, ils imaginent plus une femme assise à donner le biberon plutôt qu'à la salle de sport. Je pense que j'ai été à la hauteur physiquement et mentalement, leurs arguments ne sont pas justifiés.

Vos camarades Maud et Sarah ont voté également contre vous, comment le prenez-vous ?

Je ne l'ai pas mal pris. Mais si on éliminait un garçon, on se retrouvait à être trois filles à tirer la boule noire à chaque épreuve. Ce n'est pas un vrai jeu, ce n'est pas drôle. A mon avis, c'était facile pour elles de se rallier aux garçons. Et puis après le conseil où Ari sort, on a perdu un peu notre symbiose. C'est la première fois que quelque chose de négatif nous arrive.

De votre côté, pourquoi avoir voté contre Alexandre ? Vous dites dans l'épisode lui être un peu redevable...

Je lui suis totalement redevable ! Et en plus de ça, c'est une personne avec qui je m'entends super bien dans l'équipe. Alexandre et Cassandre sont les deux personnes avec qui j'avais le plus d'affinités. Si je vote contre lui, c'est vraiment à contrecoeur. Il était au courant que j'allais voter contre lui, je savais aussi qu'il voterait contre moi. Ca se jouait entre nous deux et je n'allais pas mettre mon propre prénom sur un papier, lui non plus. On en a parlé avant et tous les deux sommes assez grands pour comprendre que c'est un jeu. Aujourd'hui, on se voit comme des humains et tout va bien.

Après égalité, il y a eu le deuxième tour de votes entre Alexandre et vous. Qu'avez-vous ressenti ?

J'avais de l'espoir. Parce qu'on avait quand même des discussions chez les rouges où on se disait vouloir garder l'équipe la plus forte qui soit. Koh-Lanta, c'est des hauts et des bas. Moi, j'étais en pleine forme. Psychologiquement j'allais très bien, je n'avais pas faim, je ne ressentais pas le manque de ma famille... J'étais vraiment dans un très bon état d'esprit. Alors qu'Alexandre était dans un bas. On le voit fatigué, il ressentait un gros manque de sa famille. Donc je me suis dit que ça jouerait en ma faveur. Je ne pensais vraiment pas partir.

Que pensez-vous de la stratégie hommes vs. femmes de la semaine passée ?

J'ai toujours pensé que c'était ridicule et je ne suis pas la seule à le penser, toutes les filles de l'équipe partagent ce point de vue. Je pense que si l'une d'entre nous avait initié ce mouvement, elle aurait été en danger parce qu'on aurait plutôt voulu l'éliminer. Notre but était de former l'équipe la plus forte. Ce qui a été difficile, c'est qu'on s'entendait tous très bien. Il n'y avait pas de clashs, pas de disputes mais juste une bonne entente.

Pensez-vous que votre élimination peut marquer un tournant dans cette stratégie ?

Je pense que les garçons sont assez soudés, ils sont souvent tous ensemble. Mais maintenant qu'il y a une vraie parité hommes/femmes, ils peuvent repartir sur de nouvelles bases. Je pense vraiment que la stratégie des hommes au départ était une stratégie pure, les affinités ne rentraient pas tellement en compte.

Les rouges gagnent les conforts mais pas les immunités... Comment l'expliquez-vous ?

On a gagné tous les conforts et une immunité sur trois. Ce n'est pas non plus comme si on avait perdu huit immunités sur dix ! C'est le fait du hasard je pense. D'un point de vue épreuve, on a l'équipe la plus forte. On est très coordonnés, on s'entend tous très bien, il n'y a pas de leader.

D'après vous, que s'est-il passé lors de l'épreuve du puzzle ?

Je pense que le conseil où Ari sort nous a perturbé. On n'a pas eu le temps de vraiment en parler entre nous parce qu'on a dû construire les radeaux sur toute une journée. C'est un concours de circonstances pour moi. Je n'ai pas eu le temps de défendre ma place, c'est dommage.

Comment l'équipe aurait-elle pu mieux faire ?

Je pense qu'il y a deux choses que l'on aurait pu faire différemment. J'étais dans le trio qui installait les obstacles. Pour les bambous, je les réceptionnais alors que les bambous n'étaient pas très lourds et les trous étaient assez gros : il n'était pas nécessaire que je les réceptionne. On aurait pu gagner trois secondes mais c'est déjà ça. Par contre au moment de la construction du puzzle. On voit bien à un moment que Cécile n'avait plus le recul nécessaire pour le faire. On aurait peut-être dû changer de personne et faire monter quelqu'un d'autre à sa place, comme les jaunes. Moi j'adore les puzzles, j'ai un esprit plutôt logique. J'aurais dû m'imposer pour monter sur la plateforme. Mais j'étais volontairement silencieuse parce qu'on s'était dit de ne pas être plusieurs à parler pour ne pas la déranger. Peut-être que j'aurais dû intervenir quand même... Ce sont des questions que je me suis posés à ma sortie.

Charlotte est tombée après l'épreuve d'immunité. Que s'est-il passé ?

Il faisait très très chaud, je crois qu'on a eu une canicule ! Nous, les rouges, avions de la chance parce que nous avions pas mal à manger du fait d'avoir gagné des conforts. Les jaunes semblaient vraiment manquer de nourriture. Ils étaient tous un peu blancs en arrivant sur le jeu, on se disait qu'ils avaient l'air vraiment crevés. Il faisait 50 degrés donc je n'étais pas étonnée de ce malaise. On a pris le temps de s'occuper d'elle, elle s'est relevée et ça allait mieux. Mais j'avoue que ça m'a donné un petit espoir : quand j'ai été éliminée je me suis dit que des jaunes feraient peut-être des malaises et que je pourrais réintégrer le jeu chez eux. Cet espoir m'a fait vivre pendant quelques heures.

Lola a également eu besoin de l'intervention d'un médecin. Les rouges étaient-ils au courant à ce moment-là ?

Non, pas du tout. On ne sait pas ce qui se passe dans l'autre équipe. Mais Lola faisait partie de ceux qui avaient l'air vraiment fatigués.

Comment s'est déroulé le retour à la réalité ?

Une fois que je savais que je rentrais définitivement et que je ne réintégrerai pas le jeu, j'ai changé mon état d'esprit : je suis passée d'aventurière à maman. J'étais très impatiente de retrouver tout le monde. J'ai fait une surprise à mon mari et mes enfants. Je n'ai pas rallumé mon téléphone, je suis juste arrivée à la maison. C'était un jour férié et j'ai surpris tout le monde, c'était juste génial. J'ai profité de ce cocon familial et j'ai réalisé la chance que j'avais d'être si bien entourée.

Manger, dormir dans un lit... Quel a été votre premier geste ?

Je n'avais pas très faim sur le camp. La première chose que j'ai faite c'est de me peser. J'avais des kilos de grossesse à perdre donc je voulais savoir combien j'en avais perdu ! J'étais ravie ! J'en ai perdu à peu près 5. L'objectif était de rester 40 jours et d'en perdre 20 (rires) mais j'ai été agréablement surprise. Je crois qu'on ne réalise pas la chaleur qu'il fait sur place. Quand je regardais la météo à mon retour, c'était incroyable. Et pourtant j'ai vécu en Asie, je connais mais là...

Qu'est-ce qui a changé dans votre vie depuis Koh-Lanta ?

Il y a des gens qui ont interprété négativement la citation de mon portrait qui est la suivante : si vous pensez que l'aventure c'est dangereux, essayer la routine c'est fatal. Moi j'ai une routine du fait que je sois salariée, que j'ai un métier avec des horaires, des enfants. Mais ce n'est pas quelque chose de négatif. Pendant des années, je me dois d'avoir une organisation hyper stricte. J'ai appris à me réjouir de toutes ces choses que je fais quotidiennement en me disant que le bonheur est un état qui se choisit. Aujourd'hui je me réveille, il fait pas beau et j'ai un enfant malade. Mais ce n'est pas grave parce que j'ai la chance d'être dans un pays où il y a de l'eau et des enfants en bonne santé. J'ai changé un peu ma façon de penser, c'est une prise de conscience quotidienne maintenant. Je me suis remise en question grâce aux gens.

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