
Ce 9 février 2025, Adeline Blondieau fête ses 54 ans. D'abord connue pour avoir été l'épouse de Johnny Hallyday, puis pour son rôle dans des séries comme Sous le Soleil, elle s'est aujourd'hui retirée des plateaux de tournage pour exercer la profession de sophrologue. En 1999, fruit de ses amours avec le mannequin Sergio Temporelli, naissait Aïtor, son premier enfant. Le jeune homme est devenu un adulte qui vit sa vie, mais qui a gardé des liens très forts avec sa maman. Ensemble, ils ont traversé des épreuves difficiles : une longue hospitalisation lorsqu'il était adolescent et plus récemment, le décès du père d'Aïtor. Que fait ce dernier dans la vie ? Quelle relation entretient-il avec sa maman ? Est-il prêt a être un artiste connu lui aussi ? Pour la première fois, dans Purepeople, Aïtor s'exprime.
Purepeople : Pourriez-vous vous présenter pour ceux qui ne vous connaîtraient pas ?
Aïtor Temporelli : J’ai 25 ans et je vis à Paris. Le jour, je travaille dans le domaine des jeux vidéo, et le soir, je suis artiste : je peins, je réalise des fresques et des tableaux. Je suis connu notamment grâce à ma mère, Adeline, qui était comédienne, et à mon père, Sergio Temporelli, qui était mannequin, mais je mène ma vie de mon côté. Je vais très bien, tout se passe super. La vie est belle, même si elle n’est pas toujours simple, elle demeure pleine de promesses.
Vous travaillez donc dans le milieu du jeu vidéo. Pouvez-vous en dire plus ?

Les jeux vidéo me passionnent depuis toujours. Mes parents y jouaient déjà avant ma naissance. J’ai des souvenirs d’enfance où nous jouions tous les trois à Crash Bandicoot ou Ridge Racer sur PlayStation. Ce qui m’intéresse, c’est de raconter des histoires et de faire vivre des émotions. J’ai donc suivi un master de game design à Paris et je suis devenu level designer : j’imagine et je construis l’architecture des niveaux, le parcours du joueur, les énigmes.
Vous avez déjà participé à la création de certains jeux ?
J’ai travaillé sur de petits projets en tant qu’étudiant. Ensuite, j’ai rejoint une première entreprise où nous avons sorti deux jeux : Tandem: A Tale of Shadows et Out of Line. J’y étais éditeur, je supervisais le projet. Aujourd’hui, je suis dans un autre studio et nous développons notre premier jeu.

En parallèle, vous êtes artiste. Que faites-vous exactement ?
Je dessine depuis mon plus jeune âge, j’adore créer. Je customise aussi des vestes et je suis passionné par l’univers du tatouage et des vieilles affiches. J’ai illustré deux livres, dont un sur le yoga pour enfants, écrit par ma mère. Un projet notable récemment : j’ai réalisé une fresque à l’hôpital Necker, à Paris, spécialisé en pédiatrie.

Comment ce projet à l’hôpital Necker est-il né ?
On m’a contacté parce que l’établissement réhabilitait des couloirs menant les enfants de leurs chambres au bloc opératoire, sombres et peu engageants. Aujourd’hui, des centaines d’artistes ont décoré ces lieux, et j’ai eu la chance d’y participer. Ma fresque fait environ cinq mètres de large sur trois de haut. J’ai passé deux mois à la réaliser, souvent la nuit, à peindre jusqu’à très tard.
Vous connaissiez déjà cet hôpital ?

Oui, j’y ai moi-même été soigné. À 14 ans, j’ai eu une infection sévère qui m’a cloué au lit plusieurs mois. Comme j’y avais passé beaucoup de temps, j’ai accepté tout de suite quand on m’a proposé d’embellir ces couloirs. J’ai représenté ma mère, ma sœur et moi en astronautes, dans un décor spatial. J’adorais déjà l’aviation et l’espace plus jeune. Je voulais transmettre une énergie positive aux enfants qui traversent une période compliquée.
Votre père était argentin. Avez-vous beaucoup voyagé pour le voir ?
Il a vécu plus de 30 ans en France. Plus tard, il est retourné en Argentine, où je l’ai accompagné. Mes parents, même séparés, sont toujours restés très proches. Ils ont toujours fêté mes anniversaires ensemble. J’ai grandi en étant en garde partagée. À l’adolescence, c’était d’ailleurs parfois compliqué parce que si je faisais une bêtise, ils étaient unis pour me le faire savoir !

Votre père est malheureusement décédé l’an dernier. Comment surmontez-vous cette épreuve ?
Ça a été extrêmement difficile. Malgré la distance, nous étions très liés. Ce deuil m’a bouleversé. Ma mère et moi l’avons accompagné jusqu’au bout dans sa maladie. Nous sommes restés soudés, comme toujours. Mon art m’a beaucoup aidé à surmonter cette épreuve. Ce que je crée aujourd’hui, dans mes dessins ou mes fresques, m’aide à avancer et à exprimer ce que je ressens.
Votre mère vit désormais dans le Sud, c’est bien cela ?

Oui, elle est installée en Camargue avec son compagnon et ma demi-sœur, Wilona, que j’appelle ma sœur. J’aime trop Paris pour en partir, mais on se retrouve régulièrement et on s’appelle très souvent.
Vous n’avez jamais été tenté de suivre la même voie qu’elle, devant la caméra ?
J’ai fait une petite apparition dans un épisode de Sous le Soleil, où je jouais, mal d’ailleurs, un enfant asthmatique. Mais c’était un hasard amusant. Je n’ai jamais vraiment cherché la lumière. Si un beau projet se présente un jour, pourquoi pas, mais je préfère être reconnu pour ce que je crée.

Elle-même s’est complètement éloignée de la comédie pour se consacrer au bien-être.
Oui, elle a tout lâché pour aider les autres et donner des ateliers de sophrologie et de yoga. Elle m’a toujours encouragé à foncer dans ce qui me passionne, mais en y mettant les moyens nécessaires.

On associe parfois le nom de votre mère à un ancien mariage très médiatisé…

Je m’en tiens éloigné, de ce sujet. L’important est de rappeler que ma mère ne se résume pas à un mariage vieux de plus de trente ans.
Quels sont vos projets ou vos rêves à venir ?
J’ai ce rêve un peu naïf de vivre de mon art, de pouvoir raconter des histoires à travers mes créations. Je continue évidemment dans le jeu vidéo, mais j’aimerais aussi développer davantage mon univers graphique. J’ai envie de continuer à créer, à dessiner, à proposer des œuvres qui parlent aux gens. J’espère simplement apporter un peu de rêve et d’émotion, que ce soit dans un jeu vidéo ou sur un mur. J’adore Paris, elle m’inspire énormément. Alors je poursuis mon chemin, et on verra où il me mènera.
Interview exclusive ne pouvant être reprise sans la mention Purepeople