Anne-Claire Moser est maman de deux petites filles : Romane, âgée de 10 ans, et Violette, âgée de 7 ans et demi. Quand elle ne court pas à droite et à gauche pour son travail, l'avocate tient donc à passer du temps avec ses enfants, d'autant plus que la petite dernière est atteinte du syndrome MED13L, qui provoque des troubles cognitifs, notamment un retard du développement, des troubles de la vision et de l'audition ainsi que des difficultés de langage et d'apprentissage. Sur son compte Instagram, Anne-Claire Moser communique presque quotidiennement sur ce syndrome. Une décision évidente dont elle nous a expliqué les raisons lors d'une interview exclusive.
Comment va Violette en ce moment ?
C'est très girly chez nous car mon mari a deux filles d'une précédente relation, Rose et Salomé. Et puis ensemble on a eu Romane et Violette. Notre petite dernière est sourde de naissance et elle parle donc en langue des signes. On a découvert cette surdité quand elle a eu 3 ans et demi. C'est dû à sa maladie génétique ultra-rare. Elle cause un retard global du développement. C'est dur, c'est violent, il faut un peu de temps pour l'accepter mais en définitive cela nous apporte énormément. C'est une maladie qui n'est pas mortelle donc il faut être très humble car certains enfants et parents n'ont pas cette chance. En ce moment elle pète le feu ! Elle va à l'école dans un institut spécial qui accueille les déficients auditifs et visuels. Elle a une patate d'enfer, c'est une petite fille très déterminée !
Pourquoi communiquer autant sur sa maladie ? Est-ce un moyen pour vous de sensibiliser les gens et par la même occasion de vous créer un exutoire ?
C'est exactement ça... Parler de la maladie de Violette, c'est parler de handicap. On est pas tous égaux devant lui et j'ai un besoin impérieux d'en parler. Avec ma petite médiatisation, on a pu créer des évènements dans notre région. Ils nous ont permis de lever des fonds pour Violette afin de lui financer des cours de piscine. Donc en ce moment elle apprend à nager avec une coach qui parle la langue des signes en plus. Je veux être utile à tous ces enfants qui sont différents. Je ressens cette urgence de ne pas la cacher. Quand elle était petite je n'assumais pas trop, je n'allais plus dans les parcs... Mais maintenant c'est hors de question : c'est ma fille, je suis fière d'elle et je mène ce combat de front avec elle.
Comment arrivez-vous à conjuguer travail et vie privée ?
J'ai l'immense chance d'avoir un mari formidable. Il me donne des ailes. C'est lui qui m'a encouragé à postuler chez Julien Courbet. S'il n'était pas là, je ne pourrais pas faire tout ça ! On a aussi une nounou mais elle n'a pas vocation à prendre notre rôle. C'est une vie bien chargée mais ça se gère, ce n'est pas le bagne. Je ne travaille jamais les week-ends mais sans mon mari c'est certain que je ne pourrais pas faire tout ça !
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