Mardi 4 août, deux gigantesques explosions se sont produites au port de Beyrouth et ont dévasté des quartiers entiers de la capitale libanaise. Le bilan, réactualisé au fil des heures par les autorités, fait déjà état d'au moins une centaine de morts et plus de 4000 blessés. Plusieurs personnalités ont réagi, à commencer par la journaliste Léa Salamé.
Sur son compte Twitter, la journaliste de 40 ans née à Beyrouth a partagé une photo d'une explosion et a écrit : "Je regarde en boucle, abasourdie, depuis des heures les images de la ville où je suis née, éventrée, détruite, je regarde les rues de mon enfance balayées par l'explosion. Beyrouth est à terre ce soir, je suis loin d'elle, et j'ai le coeur brisé. #Liban #Beyrouth." Léa Salamé, est la fille de Ghassan Salamé, ancien ministre libanais de la Culture, politologue et professeur à Sciences Po Paris mais aussi ancien conseiller spécial du secrétaire de l'ONU Kofi Annan. La journaliste de France Inter avait quitté le Liban lorsqu'elle avait seulement 5 ans, à cause de la guerre civile. A ses 10 ans, elle avait été alors naturalisée française.
De son côté, le chanteur Mika a également choisi Twitter pour prendre la parole. L'interprète de 36 ans, lui aussi né à Beyrouth, a écrit : "Je regarde et lis avec inquiétude, tristesse et horreur les événements qui se déroulent à Beyrouth. Ce qui s'est produit, des vies blessées ou perdues à jamais, me fend le coeur. Nous ne savons pas encore ce qui s'est passé mais la souffrance est atroce. Mon coeur est avec Beyrouth et le Liban. Il y a 4 ans jour pour jour je me produisais à Baalbek au Liban. J'ai passé la matinée à regarder les photos de cette soirée. Je termine ma journée en regardant ces terribles images de Beyrouth qui me donnent des frissons. #beirutlebanon"
Peu après la double explosion, une piste sérieuse expliquant ce qui a pu se produire était avancée par les autorités du pays. Le gouvernement pointe du doigt une cargaison de nitrate d'ammonium stockée "sans mesures de précaution" dans le port. Le Premier ministre, Hassan Diab, a décrété mercredi jour de deuil national et a promis que les responsables devraient "rendre des comptes".