Roger Federer est impitoyable, et on lui pardonne. Après deux saisons où sa suprématie a été contestée et même déniée par Rafael Nadal (son dauphin majorquin est actuellement arrêté pour une nouvelle blessure au genou), le roi suisse, qui a réinvesti son trône, survole actuellement les débats tennistiques : pour preuve, il a conquis aujourd'hui son seizième titre en Grand Chelem, en s'imposant pour la quatrième fois dans l'Open d'Australie.
Bourreau magnifique du Français Jo-Wilfried Tsonga, dépassé par les événements et écarté en une heure et demie à peine, Federer a maté sur le dur de Melbourne le coriace Ecossais Andy Murray, 22 ans, une de ses rares bêtes noires sur le circuit, qui l'avait battu à 6 reprises en 10 affrontements. Une victoire acquise en 2h41, 6-3, 6-4, 7-6 (13-11 au bout d'un tie-break électrique, regardez plutôt ci-dessus). Très touchant devant le public australien Murray, incapable de contenir ses larmes de déception, plaisantait : "J'arrive à pleurer comme Roger ; c'est tellement dommage que je n'arrive pas à jouer comme lui !"
Jeune papa de magnifiques jumelles, Roger Federer lance sa saison de la plus convaincante des manières et fait naître le suspense : 2010 sera-t-elle l'année du Grand Chelem ? Rendez-vous à Roland-Garros pour le deuxième épisode...
G.J.