Films repoussés, spectacles annulés... Le monde culturel est une nouvelle fois en colère contre le gouvernement alors que le pays est reconfiné en raison de la propagation alarmante du Covid-19. Aucune dérogation n'a été accordée pour que les cinémas ou les théâtres ouvrent leurs portes. Maxime Chattam, lui, comptait sur l'ouverture des librairies. Mécontent, le mari de Faustine Bollaert s'est exprimé sur Twitter. Qu'il se rassure : Roselyne Bachelot a annoncé une mesure coup de pouce.
Jeudi 29 octobre 2020, le romancier âgé de 44 ans a ainsi partagé avec ses 132 000 followers son point de vue sur les annonces faites quant au reconfinement qui autorise certains commerces à ouvrir et d'autres non, avec une logique qui peut parfois échapper. "Donc si je comprends bien, le gouvernement laisse mon caviste ouvert pendant le #CONFINEMENT2 mais pas mon libraire ? L'alcool plutôt que la lecture. Le symbole est fort. #AvinésIncultes", a-t-il écrit. Et le spécialiste des récits policiers effrayants - qui joue parfois avec les nerfs de sa femme l'animatrice Faustine Bollaert -, d'ajouter avec un peu de recul et d'ironie : "Je précise que j'adore mon caviste, mais bon..." Evitant toute polémique, il a aussi précisé ne pas avoir peur à titre personnel pour ses finances. "Et ne vous méprenez pas : à titre personnel mon roman ne compte pas, j'ai la chance de pouvoir vivre sans son existence. Mais combien d'auteurs vont tout perdre ?"
Maxime Chattam va avoir de quoi se rassurer, ses fans pourront toujours se procurer L'Illusion, son dernier roman paru chez Albin Michel, puisque la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a annoncé une mesure spéciale pour les librairies. "Les librairies ne font pas pour le moment partie des commerces ouverts. Mais elles pourront, comme les disquaires d'ailleurs [de quoi rassurer par exemple Vianney, NDLR], organiser des activités de livraison et de retraits de commandes, c'est-à-dire le click and collect. Nous verrons dans 15 jours au regard de la situation sanitaire si une ouverture classique redevient possible", a-t-elle commenté en conférence de presse.
En outre, le prestigieux prix Goncourt, qui devait être décerné le 10 novembre, a été reporté sine die par "solidarité" avec les librairies, a annoncé à l'AFP la déléguée générale de l'Académie Goncourt Françoise Rossinot. "Le prix Goncourt est remis à une date indéterminée puisque le 10 novembre les librairies ne seront pas ouvertes. Pour les académiciens il n'est pas question de le remettre pour qu'il bénéficie à d'autres plateformes de vente", a-t-elle déclaré. L'annonce de la ministre peut-elle changer la donne ?