C'est dans une émission au titre qui semblait prédestiné que Maxime Chattam et Faustine Bollaert se sont rencontrés en 2010 : Et si c'était ça le bonheur. Faustine Bollaert, qui animait ce programme diffusé sur Europe 1, avait choisi d'y convier l'auteur de roman à succès. "Je l'avais invité parce que j'avais envie de savoir ce qui se cachait derrière la plume de cet écrivain, une plume que je trouvais fascinante. J'ai découvert un homme tout aussi fascinant", avait-elle confié sur la même antenne à Isabelle Morizet en avril 2021 en revenant sur cette rencontre.
Fascinant, l'univers des romans de Chattam l'est assurément, lui dont les thrillers se sont vendus à plus de 7 millions d'exemplaires. Des livres dont on vient de découvrir qu'il les écrits dans un bureau extraordinaire...
L'animatrice de Ça commence aujourd'hui sur France 2, son mari et leurs deux enfants Abbie, née en 2013, et Peter, en 2015, ont choisi de vivre au calme, à Chantilly, commune de l'Oise située à une soixantaine de kilomètres de Paris. On savait déjà que leur demeure isolée située en pleine nature avait quelque chose de particulier lié à la passion des deux époux pour l'univers gothique. Or, des caméras viennent désormais d'y pénétrer et ce qu'elles montrent est au-delà de l'imaginable...
Depuis un an, le romancier Paul Joubert s'adonne à une deuxième occupation : sur Instagram, via son compte Grosso Modo, il permet aux internautes de découvrir de l'intérieur les lieux où travaillent les romanciers dans des vidéos courtes intitulées : Dans le bureau des écrivains.
Jeudi 21 novembre, sa caméra a pu s'inviter dans celui de Maxime Chattam. Le résultat est saisissant. L'antre de l'auteur - qui perturbe parfois Faiustine - invite en effet à un voyage dans le temps, l'imaginaire et la féérie.
Dans une pièce en longueur qui ressemble plus à un cabinet des curiosités ou à un petit musée des horreurs qu'à un espace de travail, se trouvent des objets aussi hétéroclites qu'une poupée qui semble sortie du film Chucky, une armure portant un chapeau ou d'innombrables squelettes. L'un, à l'intérieur duquel brille une lampe, sert d'abat-jour. Au cou d'un autre, qui semble tout droit sorti d'un laboratoire de biologie, pendent d'innombrables badges que ce prestigieux invité doit porter chaque fois qu'il se rend dans un événement. L'effet est comique et d'autant plus saisissant que le squelette fume un cigare et porte une casquette. Un peu plus loin, sur un mur, s'étale aussi l'anatomie osseuse d'un homme : une vraie passion.
Pour compléter l'aspect horrifique, on trouve pêle-mêle des méduses fluorescentes flottant dans un petit bocal, une araignée, la langue de l'Alien du film du même nom, conservée sous verre, de même que le crochet appartenant au célèbre Capitaine.
Malgré cette atmosphère semblant inspirer la terreur, le lieu est particulièrement chaleureux. Comme un cocon sous les toits lambrissés. Orné comme il se doit de multiples bibliothèques, une ambiance feutrée s'en dégage. Sans doute dûe aux lumières vertes ou orangées qui viennent tamiser l'atmosphère, à ces bougies qui brûlent de-ci de-là, ou à ces tapis orientaux au sol qui lui confèrent un peu de douceur.
Douceur aussi, cette boîte de bonbons Haribo, posée sur un bureau, signe que l'auteur est resté un grand enfant qui s'accorde parfois des poses incongrues. Son bureau en revanche est celui d'un adulte qui travaille beaucoup. Un espace immense derrière lequel il s'assoit dans un grand fauteuil en cuir confortable. Devant lui est posé un gigantesque écran incurvé. C'est là qu'il a mis un point final à son dernier roman, Prime Time, sorti le 4 novembre dernier chez Albin Michel
En voyant l'antre de cet homme, on comprend mieux les propos de Faustine. "Fascinant", le mot était même faible.