C'est une affaire qui a choqué au-delà du monde du rugby tant la violence des faits est inimaginable. Venu à Paris pour assister au match entre la France et l'Angleterre samedi dernier au Stade de France, l'ancien rugbyman argentin Federico Aramburu était arrivé le vendredi pour passer la soirée avec des amis. Après une altercation avec un autre groupe tard dans la nuit, l'homme de 42 ans a été pris pour cible par deux individus qui l'ont poursuivi dans les rues de Paris et l'ont abattu de plusieurs balles dans le dos.
Rapidement identifié grâce aux caméras de vidéosurveillance, Loïk Le Priol, militant d'extrême-droite, est le suspect numéro un dans cette affaire. En fuite avec un complice depuis samedi, ce dernier a été interpellé en Hongrie dans la nuit de mardi à mercredi selon les informations de l'AFP. Des informations transmises par des sources proches du dossier ont été confirmées par le parquet de Paris. Recherché pour l'assassinat de Federico Aramburu, cet homme de 27 ans, ancien militaire et membre du mouvement d'extrême-droite GUD, connu par la justice pour d'autres faits graves, a donc été retrouvé, au contraire de son complice, Romain B., également actif à l'extrême-droite et qui est toujours en fuite.
Dans cette affaire, une troisième personne est impliquée. Il s'agit d'une jeune femme de 24 ans, qui serait la compagne de Loïk Le Priol. Cette dernière a rapidement été interpellée par la police dans la journée de samedi. Elle aurait conduit la voiture depuis laquelle deux hommes auraient tiré sur l'ancien international argentin sur un boulevard du 6e arrondissement, vers 6 heures du matin samedi, selon une source proche de l'enquête. Après sa garde à vue, elle a été présentée mardi à un juge d'instruction du tribunal judiciaire de Paris qui l'a mise en examen pour "complicité d'assassinat" et "refus de remettre la convention de déchiffrement d'un moyen de cryptologie", selon l'AFP.
Loïk Le Priol reste présumé innocent jusqu'à la clôture définitive de cette affaire.