Après que Flavie Flament a révélé il y a quelques jours à L'Obs que David Hamilton était bien la star de la photographie qu'elle accuse dans son livre La Consolation (paru aux éditions JC Lattès le 19 octobre) de l'avoir violée il y a trente ans, ce dernier a décidé de réagir avec fermeté.
Comme l'indique l'AFP ce mardi 22 novembre, le photographe britannique aujourd'hui âgé de 83 ans vient d'annoncer qu'il avait l'intention de déposer plainte pour diffamation à la suite des accusations de viol portées par plusieurs femmes, dont l'animatrice française de 42 ans.
"Aujourd'hui, je ne fais l'objet d'aucune poursuite. Nous sommes au-delà de ma présomption d'innocence. Je suis innocent et doit être considéré comme tel. L'instigatrice de ce lynchage médiatique cherche son dernier quart d'heure de gloire. Par la diffamation. Je déposerai plusieurs plaintes dans les jours à venir", a affirmé l'artiste auprès de l'AFP.
Pour rappel, Flavie Flament avait également expliqué lors de son entretien accordé à L'Obs la raison pour laquelle elle n'avait pas cité dans son livre le nom de celui qui, elle l'affirme, l'avait violée quand elle avait seulement 13 ans. "Je n'avais pas le droit de citer le nom de David Hamilton dans mon ouvrage. Je ne l'ai pas cité parce que j'étais seule et je ne l'ai pas cité parce que la prescription, aujourd'hui, condamne doublement les victimes de viol. Au bout de vingt ans après la majorité, on vous explique que c'est trop tard. Et puis, vous pouvez aussi passer de victime à coupable, coupable de diffamation, c'est la raison pour laquelle je n'ai pas cité son nom dans l'ouvrage. C'est aussi ce sentiment de solitude qui m'empêchait de parler." Rejointe par de nouveaux témoignages accablant à leur tour le photographe, Flavie Flament a finalement décidé de parler ouvertement dans l'espoir de récolter de nouveaux récits qui ne tomberaient pas sous le coup de la prescription.
La prescription pour les viols est de vingt années après la majorité de la victime présumée. Selon la loi en vigueur, Flavie Flament avait donc jusqu'à ses 38 ans pour se retourner contre son agresseur. Les accusations de la star ont ainsi permis de relancer le débat autour de cette prescription et la ministre Laurence Rossignol (Familles, Enfance et Droits des femmes) a annoncé ce mardi avoir confié à l'animatrice une mission de consensus sur les délais de prescription. Une mission acceptée par Flavie Flament.