Après une soirée d'ouverture marquée notamment par la prestation de la pétillante Jain, le festival Fnac Live 2016 s'est poursuivi avec un deuxième chapitre très franco-français, avec carte blanche au label Tôt ou Tard.
En tête d'affiche, Yael Naim faisait office de figure confirmée au milieu des jeunes pousses de la scène française. La soirée avait en effet débuté, après les performances de Nicolas Michaux et A-Wa, avec le trio Odezenne. Formation bordelaise qui s'est illustrée par son rap aiguisé, Odezenne a fait parler ses samples, satinant son flow d'électro, voire, parfois, de rock. Jacques, carburant au Chivas sous les yeux des festivaliers, a donné le ton avec une énergie certaine et la complicité de son acolyte Alix, faisant fi des quelques problèmes techniques pour verser dans le second degré et offrir un moment très agréable.
Derrière les rappeurs détonnants, on retrouvait Vianney, l'une des sensations francophones de l'année. Diplômé en haute couture et pensionnaire de l'école militaire de Saint-Cyr qui s'est finalement tourné vers la musique, Vianney a remporté le trophée d'Artiste interprète de l'année aux Victoires de la musique 2016. Du haut de ses 25 ans, le phénomène avait à coeur de prouver aux nombreux spectateurs qui ne l'avaient encore jamais vu sur scène qu'il ne l'avait pas volé. Petite guitare à la main, aidé par ses pédales, Vianney charme, s'amuse, enchante et touche par sa douceur, sa sympathie et l'efficacité de ses mots, à l'instar de titres tels que On est bien comme ça, Veronica et bien sûr l'incontournable Pas là, repris en choeur par le public parisien.
Parmi eux, Olivia Ruiz – déjà croisée la veille –, mais aussi et surtout Julie Gayet. Radieuse et décontractée, la compagne de François Hollande était venue avec quelques amis voir Vianney et la star du soir, Yael Naim. Pendant une heure, la musicienne franco-israélienne a étalé sa classe et son brio, reprenant Britney Spears et son fameux Toxic, ou servant sur un plateau son hit mondialement acclamé, New Soul, en guise de bouquet final. Épaulée de son partenaire de longue date David Donatien, l'artiste de 38 ans a présenté sa dernière composition Dream In My Head, charmant une Julie Gayet aux yeux brillants et rivés sur la chanteuse au piano. C'était ensuite à Thylacine, ex-saxophoniste devenu prince de la bidouille électro et espoir d'une scène française pourtant foisonnante, qu'est revenue la charge de refermer la soirée, faisant danser les festivaliers avec un spectacle où l'improvisation tenait une place prépondérante – et rien que pour cela, il faut saluer l'audace en plus du talent.