Il chante inlassablement l'amour depuis des années. Et pourtant, tout n'est pas rose dans la vie de Frank Michael. Le crooneur italo-belge doit en effet s'occuper de sa maman de 90 ans, atteinte de la maladie d'Alzheimer. Un combat au quotidien qu'il affronte avec le plus grand courage, comme il le raconte dans les pages de Nous Deux.
Voilà donc l'autre vie de Frank Michael. Quand il ne pas fait craquer les dames de tous les pays francophones et ne remplit pas les salles avec ses chansons à l'eau de rose, le chanteur de charme s'occupe de sa maman. Un sujet qui le préoccupe et lui demande de plus en plus de temps. "Cette maladie, en touchant ma mère, a changé ma vie. En un an et demi, son état s'est considérablement aggravé, au point qu'aujourd'hui, elle ne reconnaît plus personne. C'est atroce !", contaste-t-il tristement. "Elle n'est plus consciente de rien. C'est une plante", ajoute-t-il, qualifiant le mal dont elle souffre d'une "mort avant la mort", d'une "lente agonie".
Malgré ses nombreux concerts, Frank Michael (67 ans) peut heureusement veiller sur elle. Sa maman est en effet restée chez elle - à quelques mètres de sa maison à lui - où quatre personnes sont là pour la soigner. "C'est une patiente en or. (...) Elle est toujours mignonne, ne dérange personne, elle ne bouge pas et se laisse faire", assure le crooneur pour qui la foi est également l'un de ses meilleurs alliés. "Dans les maisons spécialisées, on ne sait jamais comment les patients sont traités", ajoute-t-il.
Résultat, Frank Michael profite de chaque instant avec sa maman. "Je la vois le plus possible. J'aime être avec elle, même en silence, même sans qu'elle sache qui je suis", raconte le chanteur qui a songé à tout arrêter pour elle. "J'y ai pensé il y a un an, un an et demi. J'étais trop déprimé et angoissé. Mon médecin m'a dit que mon état empirerait si je restais chez moi", dit-il. Mais l'amour pour son public ainsi que pour son équipe de 30 à 35 personnes, aura été plus fort.
Frank Michael, auteur de l'album Bonjour l'amour l'année dernière, sait également que la fin approche. Un épilogue douloureux mais inéluctable qu'il affronte avec courage malgré le chagrin. "J'essaie bien sûr de me préparer à la disparition de ma mère, je tente d'imaginer son absence, mais cela m'est finalement encore plus insoutenable que sa maladie. Il me semble impossible qu'un jour elle ne soit plus là."
Quand ce triste moment sera venu, Frank Michael pourra toutefois compter sur ses proches et notamment sur sa compagne ou sa fille et ses petits-enfants, qui habitent eux aussi à quelques mètres. Et bien sûr, son gendre Michel, l'homme qui gère sa carrière. "L'esprit de famille, c'est sacré. Ma petite-fille, Marine, a 17 ans, mon petit-fils, 11 ans. Ils viennent me voir chanter. (...) Ils me donnent du courage..."