Frédéric Beigbeder lors de l'avant-première à Paris de son film L'amour dure trois ans le 7 janvier 2012© Abaca
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Fringant lors de l'avant-première parisienne de sa première réalisation, L'amour dure trois ans (au cinéma le 18 janvier), l'écrivain Frédéric Beigbeder joue le jeu de la promotion avec beaucoup de plaisir. A tel point qu'il n'hésite pas à se mettre à nu, au sens propre et figuré, pour le magazine Marie Claire. Le roi des mondanités ouvre son coeur sur sa vision de l'amour : un entretien sans tabous.
"Je n'aime pas mon corps," dira Frédéric Beigbeder. Pourtant, il n'est pas du genre pudique lorsqu'il s'agit de se livrer, sentimentalement parlant. Dans son film, le héros n'est autre qu'un double de lui-même romancé, puisqu'il s'agit de l'adaptation de son propre livre du même nom. Ainsi, il explique en détails sa vision de l'amour : "Longtemps, j'ai confondu l'amour avec la fusion : on partage tout, on fait tout ensemble. Aujourd'hui, je préfère l'amour à distance." En effet, il a rencontré quelqu'un qui ne vit pas dans le même pays : "C'est très érotique," précisera-t-il.
Les tourments des sentiments de Frédéric Beigbeder, papa de la jeune Chloé, sont liés à des idéaux sur la relation de couple qui l'empêchent de se satisfaire de ce qu'il y a sur le long terme : "Je n'ai jamais accepté de m'ennuyer avec quelqu'un. Le secret du bonheur est sans doute d'admettre les silences, d'accepter qu'on aille au resto sans parler. Je ne suis pas encore apaisé."
Avec une aisance sans pareille, l'auteur de 99 Francs est capable de s'étendre sur des questions douloureuses, comme ses envies d'homme : "J'ai pensé au suicide souvent, mais je ne l'ai pas fait car je suis trop douillet, lâche. Je raconte ma dépression dans L'amour dure trois ans. Mon divorce m'a ouvert les yeux, a été un dépucelage mental."
Un peu plus loin dans l'entretien, il fera le portrait de la femme de ses rêves, comme dans La Maman et la putain de Jean Eustache : "Je veux une nana qui me console, me dorlotte comme une mère quand je suis malade, qu'on se fasse des bisous tendres et parlions de choses intéressantes, mais quand je vois son épaule dénudée, je lui saute dessus et c'est directement contre le mur, sans discuter. [...] Je veux qu'elle soit tendre et salope." Tout un programme qui n'évite pas les clichés ! L'artiste reconnaît une certaine immaturité volontaire : "Oui [C'est triste d'être adulte], car j'ai peur de mourir. Je préfère m'imaginer en éternel adolescent. Le sexe et la mort, voilà mes deux moteurs."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Marie Claire du mois de février 2012
"Je n'aime pas mon corps," dira Frédéric Beigbeder. Pourtant, il n'est pas du genre pudique lorsqu'il s'agit de se livrer, sentimentalement parlant. Dans son film, le héros n'est autre qu'un double de lui-même romancé, puisqu'il s'agit de l'adaptation de son propre livre du même nom. Ainsi, il explique en détails sa vision de l'amour : "Longtemps, j'ai confondu l'amour avec la fusion : on partage tout, on fait tout ensemble. Aujourd'hui, je préfère l'amour à distance." En effet, il a rencontré quelqu'un qui ne vit pas dans le même pays : "C'est très érotique," précisera-t-il.
Les tourments des sentiments de Frédéric Beigbeder, papa de la jeune Chloé, sont liés à des idéaux sur la relation de couple qui l'empêchent de se satisfaire de ce qu'il y a sur le long terme : "Je n'ai jamais accepté de m'ennuyer avec quelqu'un. Le secret du bonheur est sans doute d'admettre les silences, d'accepter qu'on aille au resto sans parler. Je ne suis pas encore apaisé."
Avec une aisance sans pareille, l'auteur de 99 Francs est capable de s'étendre sur des questions douloureuses, comme ses envies d'homme : "J'ai pensé au suicide souvent, mais je ne l'ai pas fait car je suis trop douillet, lâche. Je raconte ma dépression dans L'amour dure trois ans. Mon divorce m'a ouvert les yeux, a été un dépucelage mental."
Un peu plus loin dans l'entretien, il fera le portrait de la femme de ses rêves, comme dans La Maman et la putain de Jean Eustache : "Je veux une nana qui me console, me dorlotte comme une mère quand je suis malade, qu'on se fasse des bisous tendres et parlions de choses intéressantes, mais quand je vois son épaule dénudée, je lui saute dessus et c'est directement contre le mur, sans discuter. [...] Je veux qu'elle soit tendre et salope." Tout un programme qui n'évite pas les clichés ! L'artiste reconnaît une certaine immaturité volontaire : "Oui [C'est triste d'être adulte], car j'ai peur de mourir. Je préfère m'imaginer en éternel adolescent. Le sexe et la mort, voilà mes deux moteurs."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Marie Claire du mois de février 2012