Absent des terrains depuis le 16 mars suite à une luxation de l'épaule gauche subie lors du dernier match du tournoi des VI Nations 2013, Frédéric Michalak trépigne à l'idée de revenir sur les terrains. En attendant son retour, le demi d'ouverture toulonnais peaufine son physique, et s'est confié à L'Équipe Mag.
Et le jeune trentenaire, pur produit de la maison toulousaine passé par les Sharks en Afrique du Sud passe le plus clair de son temps libre en famille, pour se déconnecter du rugby. Et sa famille, c'est sa femme Cindy et leur petit garçon Hugo, 1 an depuis le 22 avril dernier. "L'essentiel de mon temps, c'est le rugby et ma famille, confie le beau gosse du rugby hexagonal. Dès que je rentre chez moi, je me consacre à mon petit et à mon épouse. Être père a tout changé pour moi. Ça m'a appris à relativiser, à ne plus me centrer que sur moi et mes petits soucis. En fait, je suis bien plus inquiet que ma femme. Aujourd'hui, je comprends les angoisses de mon père."
Un père rugbyman, dont la réputation de "troisième-ligne rugueux" n'est plus à faire, et qui aurait pourtant la larme à l'oeil à chaque fois qu'il croise son petit fils Hugo, né en Afrique du Sud il y a une année déjà. "Avec l'âge on s'attendrit, confie amusé Fred Michalak. Depuis mon exil en Afrique du Sud, notre relation a évolué. Avec le temps, on a passé le cap de la fausse pudeur et de la fierté mal placée. On assume plus nos sentiments, on ose montrer quand on est heureux ou malheureux."
Frédéric Michalak, un papa heureux et comblé par sa nouvelle vie de famille sur la rade de Toulon, qui n'attend qu'une chose, reprendre la compétition. Ça ne sera malheureusement pas pour ce dimanche 28 avril, où son club affronte en demi-finale de la coupe d'Europe les Saracens pour une place historique en finale face à Clermont-Ferrand... Un match que notre homme regardera probablement avec son fils Hugo dans les bras.