Frédérick Bousquet (séparé de son entraîneur Maxime Cornillier depuis juin dernier, mais toujours épaulé par Brett Hawke, son coach à Auburn) a brillé lors des championnats d'Europe de natation de Budapest, qui se sont achevés dimanche 15 août. En grande forme, le sportif de 29 ans a décroché trois médailles : l'argent sur le 50m papillon, et l'or par deux fois, sur le 50m nage libre, mais également le 4x100m quatre nages avec ses coéquipiers Fabien Gilot, Camille Lacourt et Hugues Dubosc.
Les victoires du compagnon de Laure Manaudou sont le résultat d'une rigueur épatante et d'un esprit de challenge à toute épreuve. En couverture de l'édition de septembre du magazine Men's Health, il a détaillé comment il arrivait à ces performances, grâce à une technique travaillée, une préparation physique organisée, une alimentation simple et un mental d'acier.
Celui qui travaille énormément la musculation passe 4 à 5 heures par jour à s'entraîner. Question nourriture, il a expliqué avoir adopté "une vraie routine". "Je fais cinq repas par jour, mais petits et légers, et assez peu espacés. Le matin avant l'entraînement, je n'ai pas vraiment faim, donc je prends un fruit ou une compote, ou bien une barre de céréales ainsi qu'une barre de protéines", a-t-il précisé. S'il est le plus souvent sérieux, il n'hésite pas à se faire plaisir : "Je suis mon régime avec plaisir car j'en constate l'efficacité, mais quand je vais au restau, je me fais plaisir. Je ne peux pas imposer non plus tout ça à ma compagne."
Concernant la rivalité qui peut exister entre les nageurs français, il expliqué qu'elle était parfois due à une adversité animée par les médias. "En début de saison, Alain Bernard réalisait des chronos inférieurs aux miens, et forcément ça a été pointé de manière hyper négative à son égard." Des rapports pour autant difficiles ? "Pendant un court laps de temps, nos rapports se sont tendus. Mais ça s'est vite dissipé. Nos relations sont bonnes, en tant que compétiteurs, on se respecte", a-t-il dévoilé.
A propos de la gestion des premiers mois de sa fille Manon (née en avril dernier), il a confié : "Je m'adapte. (...) Là, je suis obligé de faire des siestes, car mes nuits sont coupées. Je profite de chaque moment pour dormir une heure, avant l'entraînement, ou après." Le nageur, pour qui l'élimination du doute et le gain de confiance en soi doit se travailler chaque jour, a révélé que la paternité lui retirait de la pression : "Il en va de même pour mes études. Tout cela contribue, hors bassin, à éloigner mon esprit et mon attention du sport. Je construis ma vie de famille à côté."
Son parcours universitaire, justement, se poursuit. Après un bachelor en management décroché en 2003 aux États-Unis, il a attaqué un master de management des organisations sportives. "J'ai eu la chance de bénéficier d'horaires aménagés à l'université de Marseille. Même quand je partais six mois aux États-Unis, ils m'ont suivi et soutenu. J'ai passé tous mes examens de master 2, et désormais je dois rendre mon mémoire. (...) C'est une grande fierté de continuer études et carrière, c'est un bel accomplissement."
En effet...