Peu avant sa terrible défaite en finale de la Coupe Davis contre les Serbes, Gaël Monfils a répondu aux journalistes de Men's Heatlh. La rencontre a eu lieu dans les Antilles, où le tennisman français était venu se ressourcer après sa belle prestation aux Masters Series de Paris où il a sorti Roger Federer avant de s'incliner en finale face à Robin Soderling. Monfils, 24 ans, répond le plus naturellement possible à nombre de questions que certains trouveraient embarrassantes, sur la Suisse par exemple :
"Je n'ai aucun problème à en parler. Un jour, mon agent a expliqué à mes parents qu'il faudrait peut-être songer à m'installer là-bas et il leur a exposé les différents avantages économiques. Moi, au départ pas forcément chaud, je me suis laissé tenter, mais je voulais être sûr de pouvoir m'y plaire. Je suis donc parti pour voir et, contre toute attente, je me suis fait très vite de nouveaux amis. J'ai découvert un pays où je me suis senti bien. J'y ai mes repères, mes boutiques, mes restos et, je le dis haut et fort, j'adore la Suisse et les Suisses. Ils sont zen et ouverts. Comme moi !"
Ce qui le rend moins zen, c'est son célibat - "je suis célibataire, même si ça me fait mal de le dire !" - et Gaël Monfils d'évoquer avec sincérité ses difficultés avec les filles : "Avant [la célébrité, ndr] c'était différent, plus spontané... Le genre 'ça passe ou ça casse'. Aujourd'hui, une fille qui me plaît, je n'essaie même pas de la draguer, car draguer, pour moi, veut dire se justifier. Avant même de lui faire comprendre qu'elle me plaît, il faut que je subisse le type d'interrogatoire 'pourquoi moi et pas une autre ?', 'tu dois avoir plein de propositions, comment je peux savoir si tu es sincère ?', 'tu voyages tout le temps, comment je peux être sûre de ta fidélité ?'... Bref, le véritable casse-tête ! J'ai carrément l'impression de devoir payer pour tous les mecs pas réglos ! (...) Et encore, je ne vous parle que des filles bien... Parce qu'il a aussi toutes les autres : les profiteuses, les filles intéressées et j'en passe."
"[Je recherche] la simplicité, la confiance... Quelqu'un avec qui je peux construire. Quelqu'un qui comprenne et accepte ma vie. Je sais que ce n'est pas une mince affaire. Comme je suis sans cesse mis en avant, c'est difficile pour l'autre d'être toujours dans l'ombre. Quand j'allais en soirée, par exemple, avec certaines de mes ex-copines, il fallait toujours être vigilant pour qu'elles ne se sentent pas exclues."
On lui souhaite de trouver la bonne, qui connaisse un peu le tennis donc, accepte de le voir parti régulièrement, et aime la Suisse.
Retrouvez l'intégralité de cette interview dans Men's Health, en kiosque.