Gégé de Koh-Lanta au tribunal : ''Qu'il ait claqué une fesse, c'est possible !''

Jeudi 5 février, Gérard Icardi, dit Gégé, candidat emblématique et attachant de la saison 11 de Koh-Lanta, comparaissait devant le tribunal correctionnel d'Evreux, dans le département de l'Eure, soupçonné d'agression sexuelles sur mineures. Six jeunes femmes s'étaient constituées partie civile dans cette affaire mise en délibéré. Le procureur adjoint Yves Dupas, en charge de l'affaire, réclame trois ans de prison avec sursis contre Gégé.

Dévasté par ces accusations, l'ex-candidat de Koh-Lanta, éliminé prématurément, se dit "détruit". "Je n'ai plus rien, tout a été foutu en l'air. Ma famille, mes amis, les banques... Tout le monde me tourne le dos !", explique-t-il avec émotion, avant de craquer. Le pétillant retraité, que l'on a également pu retrouver dans l'émission Splash! sur TF1 en 2013, était mis en examen en 2013 dans le cadre de cette affaire. A l'époque, une seule plaignante s'était manifestée.

Les faits la concernant remonteraient au mois de janvier 2011... A l'époque, deux jeunes filles suivent un stage dans le parc animalier que Gégé, amoureux des chats, a créé avec son épouse à Vascoeuil dans l'Eure, qui accueille souvent des étudiantes en CAP ou BEP en quête d'expériences professionnelles.

Les deux jeunes filles décident de déposer plainte, se disant "choquées". L'une d'elles affirme que le sexagénaire aurait tenté de les embrasser et lui aurait touché les fesses et les seins. De plus, elles soulignent la récurrence avec laquelle Gégé abordait la question du sexe avec elles... "Il en parlait tout le temps !", accusent-elles.

Cette déposition conduit les gendarmes vers une ancienne main courante. Elle remonte à 2009 : une autre stagiaire, qui n'avait pas porté plainte, avait déjà parlé aux policiers de son expérience au sein de l'Arche féline. Elle évoque elle aussi un bisou et des gestes déplacés. Élargissant leurs recherches, les forces de l'ordre contactent d'autres anciennes stagiaires et finissent par comptabiliser un total de six plaignantes rapportant toutes des faits similaires.

Trois d'entre elles réclament des dédommagements de 3 000 à 5 000 euros. L'avocate de Gérard Icardi, Me Lucile Matrand, décrit son client comme un homme dépassé par la situation et ces accusations : "Que M. Icardi ait posé les mains sur les hanches ou qu'il ait claqué une fesse, c'est possible. Il a son humour... Ça ne m'étonnerait pas qu'il ait fait des plaisanteries, car tout le monde fait des plaisanteries", plaide-t-elle. Gégé, quant à lui, hurle au complot. "Je n'ai pas travaillé tant d'années pour que tout cela finisse comme cela", déplore Gérard Icardi, dans des propos rapportés par nos confrères de Normandie Actu.

Peu de temps après sa mise en examen, Gégé choisissait de porter plainte à son tour, pour diffamation. "Tout ce joli monde se croit protégé, mais je suis bien décidé à faire valoir mes droits. Ma dignité", confiait-il à l'été 2013 à nos confrères de TV Mag.

Le tribunal doit rendre sa décision le 10 mars prochain. Dans l'attente de son jugement, Gérard Icardi jouit de la présomption d'innocence quant aux faits qui lui sont reprochés.

Joachim Ohnona