En 1939, Georges Brassens arrive à 19 ans à Paris et s'installe chez sa tante Antoinette au 173 rue d'Alésia. Réquisitionné pour le Service du Travail Obligatoire (STO) en 1943, il est envoyé au camp de Basdorf à côté de Berlin. Après une année difficile, il obtient une permission de quinze jours à Paris. Déterminé à ne plus retourner en Allemagne, il est considéré comme un déserteur et décide de se réfugier chez une amie de sa tante : Jeanne Planche qui habite au 9 impasse Florimont dans le XIVème arrondissement de Paris. "C'était une espèce de taudis. Mais j'y étais bien et j'ai gardé depuis, un sens de l'inconfort tout à fait exceptionnel" avait-il confié à propos de cet endroit.
De trente ans son aînée, Jeanne vit avec son époux Marcel et se prend rapidement d'affection pour Georges. C'est d'ailleurs elle qui lui offre sa toute première guitare. S'ils sont d'abord amis, leur relation prend vite une tournure romantique, Jeanne étant charmée par les yeux noirs de son invité et par sa gouaille et sa prose. Une relation à trois surprenante prend alors vie dans l'appartement, Marcel semblant même "valider" l'infidélité de sa femme. Très amoureux Georges Brassent dédie deux chansons à Jeanne : La canne de Jeanne ainsi que La Jeanne. Son époux Marcel lui a aussi inspiré un morceau : L'Auvergnat.
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