Pas encore enterré mais déjà vilipendé, George Michael a fait l'objet d'un nouveau documentaire, diffusé ce jeudi 23 mars sur la chaîne anglaise Channel 5. Intitulé The Last Days of George Michael, le film faisait la part belle à sa vie personnelle plutôt qu'à son oeuvre musicale, ce qui n'a pas été du goût de tout le monde.
La société de production a notamment utilisé des extraits datant de 2006, qui témoignent du désir du chanteur de vivre à l'écart des regards indiscrets, en vain malheureusement.
"Croyez-moi, je n'ai aucune envie de faire cette interview. À chaque fois que vous me voyez devant une caméra, il y a des chances que je n'aie pas envie d'y être. Je ne suis pas du tout prêt à défendre ma communauté contre les préjugés des hétérosexuels. Ma vie est ainsi et il est probable que vous ne compreniez pas pourquoi cela me rend heureux. À l'heure actuelle, ma sexualité est plus discutée que ma musique, mais à l'avenir, ça ne sera plus le cas", a déclaré le défunt chanteur, décédé à l'âge de 53 ans au matin de Noël.
Si le programme a réuni des milliers de téléspectateurs, son ancien partenaire de scène Andrew Ridgeley n'était certainement pas devant son téléviseur. "Vous auriez au moins pu avoir la décence de ne pas diffuser quelque chose d'aussi sensationnel, c'est obscène de voyeurisme, juste avant les funérailles de George Michael. Quel manque de sensibilité, vous auriez pu honorer une période de respect avant", a tweeté l'ancien chanteur des Wham!.
Alors que les examens complémentaires ont récemment conclu à une cause naturelle de décès, les obsèques de George Michael devraient se tenir le 26 mars prochain. La chaîne anglaise s'est défendue en expliquant qu'il "était un tel personnage public qu'il y avait un intérêt légitime du public à connaître les circonstances entourant son décès, qui ont déjà été largement reprises par d'autres médias".
Sur une heure de documentaire, cinq petites minutes seulement ont mis en lumière la grande générosité du chanteur impliqué dans plusieurs associations, et aucun de ses proches n'a souhaité y prendre part. Seul l'animateur radio Paul Gambaccini a voulu témoigner de ses problèmes de dépendance. "Tout ceux qui le connaissaient ont sans doute remarqué l'importance que la drogue a joué dans sa vie. L'herbe a fini par prendre le dessus et c'est vite devenu une habitude", a-t-il balancé.
Le programme télévisé n'a pas franchement fait l'unanimité chez les internautes, dont les avis étaient mitigés sur Twitter, tout au long de sa diffusion.
Coline Chavaroche