Réactualisation de 17h : Le parquet d'Evry vient d'annoncer à l'AFP avoir ouvert une enquête préliminaire sur la plainte déposée contre Georges Tron pour harcèlement sexuel. C'est le procureur de la République qui l'a annoncé ce mercredi suite à une plainte déposée par deux ex-employées municipales de Draveil (Essonne), dont Georges Tron (UMP) est le maire. Cette enquête préliminaire aura pour objet de vérifier s'il a eu "agression sexuelle et viol". Georges Tron a déclaré de son côté que si cette plainte existait ( ben... maintenant, elle existe !), il déposerait plainte pour dénonciation calomnieuse.
Une plainte à connotation sexuelle contre un ministre en exercice, Georges Tron (Il est le secrétaire d'Etat à la Fonction Publique et maire UMP de Draveil) et une plainte pour tentative de viol, séquestration de personne et agression sexuelle aux Etats-Unis contre Dominique Strauss-Kahn, qui était encore le patron du FMI et sans doute candidat à l'élections présidentielle pour le PS, aux moments des faits présumés... il y a comme un vent de folie aux odeurs nauséabondes de sexe... qui souffle en ce moment sur nos hommes politiques !
Réactualisation du 25 mai 10h : C'est donc une pleine page dans Le Parisien de ce jour, cette histoire de harcèlement sexuel. Une plainte a bien été déposée, a confirmé Maître Gilbert Collard à l'AFP : "une plainte a bien été adressée par voie recommandée par deux ex-employées municipales de la mairie pour harcèlement sexuel mardi à 12h." Envoyée au parquet d'Evry, ce dernier a déclaré qu'aucune plainte n'avait été enregistrée mardi soir, ce qui est normal, vu le délai postal.
De son côté, Georges Tron "conteste ces balivernes et si une plainte a été déposée, il répondra par une plainte en dénonciation calomieuse", a dit son avocat, Me Olivier Schnerb, à l'AFP. Georges Tron a personnellement déclaré : "J'apprends cette affaire avec stupéfaction dans la presse (...) J'ai découvert dans Le Parisien le nom de deux personnes que j'identifie parfaitement qui ont, dans des situations différentes, eu maille à partir avec la collectivité qui les employait (...) Elles ont quitté Draveil il y a deux ans." Mais surtout, Georges Tron insiste sur la position politique de l'avocat (Gilbert Collard s'est déclaré il y a quelques jours assez proche des idées du Front National, modèle Marine Le Pen...) des "prétendues victimes" : "J'observe que cela vient de Gilbert Collard, qui est un proche de Marine Le Pen, avec lequel je suis en conflit depuis des mois." En effet, plusieurs contentieux opposent Georges Tron, en tant que maire de Draveil, à la famille de Marine Le Pen (la famille Olivier, la belle-famille de la soeur aînée de Marine Le Pen), membre d'une association de riverains hostiles à un important projet immobilier, copiloté par la mairie sur le site de l'ancien hôpital de la ville.
Bien entendu, George Tron relève : "Je ne suis pas naïf, on cherche à faire écho à une affaire qui se passe de l'autre côté de l'Atlantique..." C'est un peu ce qu'on relève, nous aussi, cela a-t-il pu être un déclencheur ?
Effectivement, une des "victimes présumées" que Le Parisien appelle d'un nom d'emprunt, Lola, déclare dans son interview au quotidien : "Il faut briser cette omerta (...) un jour de novembre, après un repas arrosé (...) la femme qui l'accompagnait (cette proche de Georges Tron est d'ailleurs soupçonnée de complicité dans la plainte, ndlr) a commencé à me déshabiller. Georges Tron m'a donné ordre de fermer les yeux. Ses caresses sont devenues de plus en plus appuyées (...) J'étais un jouet sexuel entre leurs mains (...) J'ai voulu en finir, j'ai avalé tous les médicaments de ma pharmacie et je suis tombée dans le coma." Elle a ensuite démissionné en septembre 2010. A la question des journalistes : "Pourquoi déposer cette plainte aujourd'hui ?", l'affaire DSK prend tout son sens, puisqu'elle répond : "Quand je vois qu'une petite femme de ménage est capable de s'attaquer à Dominique Strauss-Kahn, je n'ai pas le droit de me taire."
De son côté, Georges Tron rejette avec la plus grande fermeté les accusations des deux plaignantes : "J'ai des dossiers sur elles, j'ai pris mes précautions", assure-t-il, dénonçant une vengeance personnelle.
Cette nouvelle affaire a de sombres relents politiques, évidemment ! L'UMP, le PS, il ne manque plus qu'un scandale au Centre maintenant ! Rappelons que Georges Tron a accepté de rentrer au gouvernement en mars 2010, s'éloignant de fait de son mentor Dominique de Villepin, pour lequel le parquet vient de demander 15 mois avec sursis dans l'affaire Clearstream ! Dossier à suivre...
Le 24 mai, nous écrivions :
C'est une exclusivité du journal le Parisien sur son site web leparisien.fr : le secrétaire d'Etat à la Fonction Publique et maire UMP de Draveil dans l'Essonne Georges Tron est visé, depuis lundi, par une plainte pour "harcèlement sexuel" déposée par deux ex-employées municipales qui ont toutes deux travaillé à la mairie de Draveil. La première, de janvier 2007 à mars 2009, la seconde de septembre 2008 à septembre 2010. Elles s'y sont croisées, mais assurent qu'elles ne se connaissaient pas précise le site du quotidien.
Après l'inculpation formelle pour agression sexuelle de Dominique Strauss-Kahn, c'est le pompon ! Un coup à gauche, un coup à droite !
Défendues par Me Gilbert Collard - qui nous fait en ce moment une crise d'amour tendance Marine Le Pen ! -, l'une comme l'autre dénonceraient les très nombreux gestes déplacés du maire dans la foulée de leur embauche. Sous couvert de réflexologie - massage thérapeutique des pieds -, Georges Tron se serait permis de leur caresser les pieds en toutes circonstances. Parce qu'il est d'usage et dans la fonction d'un maire de masser les pieds de ses employées municipales à tout moment... ou est-ce des massages de pieds sous la contrainte ?
Des "massages" qui se seraient transformés, selon les plaignantes, en véritables agressions sexuelles. Profondément choquées, les deux femmes sont devenues dépressives au point de tenter de mettre fin à leurs jours. Contacté en fin de journée, Georges Tron qualifie ces allégations de "délirantes" et voit dans cette action judiciaire une "vengeance personnelle".
Tout d'abord Georges Tron est considéré comme innocent jusqu'à quelque condamnation que ce soit dans cette affaire, et les ex-employées municipales... aussi !
L'affaire sera relatée dans Le Parisien en kiosques demain, avec les détails...
A suivre !