À la fin de l'année 2021, une deuxième enquête préliminaire était lancée contre Patrick Poivre d'Arvor et concernait 19 plaintes pour viols et agressions sexuelles. Mais en février dernier, on apprenait que le parquet de Nanterre avait conclu à un classement sans suite pour cause de prescription. La bataille judiciaire contre l'ancien présentateur de TF1 ne s'arrête toutefois pas là.
Mardi 30 juillet 2024, il a été rapporté par nos confrères de Libération que cinq nouvelles enquêtes pour viols et viols aggravés ont été ouvertes et sont menées par deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine). "Cinq constitutions de parties civiles (...) ont bien été enregistrées mi-juin 2024 et fait l'objet de réquisitions de saisine d'un juge d'instruction par le parquet de Nanterre en date du 4 juillet dernier", leur a confirmé le parquet.
L'avocate des plaignantes, Corinne Hermann, a ainsi bon espoir d'obtenir un procès en mettant en avant le principe de "sérialité". Ce principe permet de prolonger le délai de prescription du viol si la même personne viole ou agresse sexuellement par la suite une autre victime, jusqu'à la date de prescription de cette nouvelle infraction. "Dans cette affaire, ce qui est important est cette cascade de faits reliés entre eux par un même mode opératoire et un même auteur présumé. PPDA est présumé innocent, mais les faits dénoncés se suivent de telle manière que chacun interrompt le cours de la prescription pour le fait précédent", explique la femme de loi à Libération, elle qui représente entre autres Hélène Devynck, autrice du livre Impunité dans lequel elle dénonce le mode opératoire de PPDA et Marie-Laure Eude-Delattre, qui accuse le présentateur de l'avoir violée en 1985 lors du festival de Cannes.
Rappelons que PPDA est visé par de graves accusations depuis plus de trois ans maintenant. Tout a commencé avec l'écrivaine Florence Porcel qui a révélé en février 2021 avoir été violée par l'ex-vedette de TF1. Puis une trentaine d'autres femmes sont par la suite sorties du silence pour apporter leurs témoignages, tous liés à des violences sexuelles, viols ou à du harcèlement.
Patrick Poivre d'Arvor reste présumé innocent des faits reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.