A 81 ans, Guy Bedos ne chôme toujours pas. Malgré des adieux à la scène en 2013, l'humoriste et acteur est aujourd'hui à l'affiche de Moins 2, une pièce de Samuel Benchetrit, en plus de la sortie d'un livre, Je me souviendrai de tout. En pleine promotion, le père de Nicolas en profite pour se livrer comme jamais, à l'image de cette interview à VSD où il évoque la mort de son ex-femme, Sophie Daumier, ou encore sa vie de famille...
Elle est partie il y a plus d'une décennie. Et pourtant, Guy Bedos ne se fera sûrement jamais au départ, en 2003, de celle qui fut son épouse pendant 12 ans, entre 1965 et 1977, et sa partenaire pour quelques sketchs cultes : Sophie Daumier. D'autant que sa fin, des suites de la maladie de Huntington, a été un "cauchemar", selon les dires l'humoriste, qui a eu une fille avec elle, Mélanie, en 1977, et avait adopté en 1969 son fils, Philippe, mort en 2010. "J'ai volé à Simone Signoret cette phrase : "Je ne désaime pas." Alors voilà, j'adore ma femme actuelle et c'est à la vie à la mort entre nous, mais je n'ai jamais cessé de penser à Sophie", confie l'humoriste, qui s'est ensuite remarié avec Joëlle Bercot, la mère de Nicolas (37 ans) et Victoria (32 ans).
Guy Bedos évoque également ses parents "racistes" qui ont fait de lui un "antiraciste obsessionnel". Et notamment une mère violente. "Je l'aimais, cette femme, malgré tout. J'ai veillé sur elle quand, très âgée, elle était sur le point de mourir", reconnaît le père de famille, qui a essayé de ne pas reproduire les mêmes erreurs avec ses enfants. "Je m'évertue à être le père que je n'ai pas eu. Même aujourd'hui qu'ils sont adultes", assure-t-il, regrettant toutefois de "voir moins" Leslie (58 ans), née de son premier mariage avec Karen Blanguernon, "car elle est en deuil de sa mère et s'est exilée à Tours" : "Ce n'est pas loin, mais je travaille beaucoup et je ne suis pas toujours disponible", indique-t-il.
J'en ai marre d'accompagner mes copains au cimetière
Son autre famille, celle des copains, Guy Bedos en parle également. Avec toujours plus de nostalgie, puisque beaucoup sont partis, à l'instar de Georges Moustaki ou Jean-Claude Brialy. L'un d'eux fait toutefois de la résistance : Jean-Paul Belmondo, même s'il a frôlé le drame avec un AVC en 2001, chez... Guy Bedos, en Corse. "Je m'en suis senti responsable. Il était venu passer quelques jours", raconte celui qui vend actuellement les meubles de sa villa sur l'Île de Beauté via une annonce sur Leboncoin.fr, pour se refaire la cerise financièrement.
Guy Bedos regrette au passage que l'entourage de son ami n'ait pas voulu suivre son conseil : soigner la légende du cinéma à Marseille plutôt qu'à Paris. "Ils ont ordonné Paris. A mon avis, ils ont eu tort. Il aurait peut-être pu être sauvé complètement avec le gain de temps que représentait Marseille", dit-il aujourd'hui. Le principal, c'est que "Jean-Paul" soit toutefois toujours là : "Au moins, il fait partie des copains qui me restent. Comme Marielle, comme Rochefort, que je vois moins. J'en ai marre d'accompagner mes copains au cimetière."