La bataille est longue pour Henri Sannier, mais elle commence enfin à payer. L'ancien journaliste sportif de 74 ans a accordé une interview au Journal d'Abbeville, dans son édition du 21 juillet afin de donner de ses nouvelles. Et elles étaient plutôt bonnes.
Fin 2020, alors qu'il était en VTT, Henri Sannier a été "percuté de plein fouet" par une voiture comme il l'expliquait à Télé Loisirs après son accident. Il a fini par éprouver des difficultés à marcher et s'est donc rendu à l'hôpital afin de passer des examens. Avec le temps, le corps médical a trouvé qu'il souffrait d'une neuropathie. Un trouble qui l'obligeait à se déplacer en fauteuil roulant car il ne pouvait plus marcher, en plus de ne plus pouvoir écrire. Mais près d'un an et demi après l'accident, il voit enfin des résultats.
"Ça faisait de nombreuses nuits où je rêvais que je marchais de mon portail à la maison. En juin dernier, pendant la nuit, je me suis levé pour aller chercher un médicament. Et j'ai marché. En fait, je pense que j'ai pris conscience que je pouvais remarcher", a confié Henri Sannier au Journal d'Abbeville. Il était donc "le plus heureux, comme [s'il avait] gagné une étape du Tour de France". D'autant plus qu'à cause de sa maladie, il a perdu "une dizaine de kilos, mais surtout du muscle au niveau de [ses] jambes".
Malgré tout, Henri Sannier n'a jamais perdu espoir et a su "rester fort dans [sa] tête". Une force qu'il puisait notamment grâce au soutien de ses proches. "J'ai toujours été bien entouré par ma femme Sylviane, mes enfants et mes proches. Et mes petits-enfants, Alice et Louis, sont une cure de jouvence et une belle source de motivation", a poursuivi le maire de la commune d'Eaucourt-sur-Somme (Hauts-de-France).
Bien qu'il ait passé une grande étape, Henri Sannier n'en a pas fini avec la neuropathie. Ainsi, il doit se rendre à Paris toutes les six semaines afin d'effectuer une plasmaphérèse (processus de séparation du plasma et du sang, généralement par centrifugation ou filtration). Et il n'a pas encore retrouvé l'usage complet de ses mains. "Je sais que je vais y arriver. Mon but est de pouvoir remonter sur le vélo et rouler de nouveau", a-t-il conclu.