Retraité depuis 2017, Henri Sannier a effectué l'intégralité de sa carrière de journaliste au sein du groupe France Télévisions. Visage emblématique de l'entreprise audiovisuelle publique, il a notamment présenté les journaux télévisés de 20h et de 13h sur France 2, mais aussi le 19/20 et le Soir 3 sur France 3. Toutefois, les téléspectateurs se souviennent principalement de l'animateur pour son travail aux commandes du magazine sportif intitulé Tout le sport sur France 3. Malheureusement pour Henri Sannier, la retraite ne fut pas un long fleuve tranquille jusqu'à présent. En effet, l'ancien journaliste fut victime d'un accident de vélo en 2020. "Je roulais tranquillement sur les bords de la Somme, je suivais ma femme qui était à vélo électrique, puis j'ai bifurqué et j'ai oublié que je n'avais pas la priorité. Je me suis tapé une voiture. Je ne portais pas de casque, j'avais tout faux. J'ai cru que cet accident était le facteur déclenchant de ma maladie, la polyradiculonévrite chronique, alors que pas du tout. J'ai sans doute attrapé un virus en me faisant vacciner contre la grippe !", a indiqué l'ancien présentateur de Tout le sport dans les colonnes de Gala le jeudi 4 juillet 2024.
"Après ma chute, j'ai senti que ça n'allait pas du tout. J'avais mal, la paralysie a gagné mes membres progressivement. Au CHU d'Amiens, on m'a diagnostiqué une maladie nerveuse et je suis parti en rééducation dans une clinique de Berck. L'ambiance était sympa même s'il n'y avait autour de moi que des gens cassés de la vie. La plupart du temps, j'étais allongé sur une table roulante ou assis dans un fauteuil. Je ne me levais que pour les exercices de marche avec les kinés. Puis retour à l'hôpital où les médecins ont eu l'humilité et l'honnêteté de me dire qu'ils ne savaient pas ce que j'avais et que leur traitement n'était pas le bon", a ensuite ajouté Henri Sannier. À l'époque, le calvaire de l'ancien visage de France Télévisions ne faisait alors que commencer. "C'était un moment particulièrement difficile : en plein confinement, j'étais enfermé dans ma chambre et privé de visites. Je devais être le seul patient à ne pas avoir le Covid ! Au bout d'une semaine, j'ai été transféré à Paris et là, on m'a proposé un nouveau protocole, la plasmaphérèse : allongé pendant trois heures, mon sang sortait par un bras et revenait par l'autre. Entre les deux, on changeait mon plasma puisque le mien avait des anticorps qui, au lieu de me protéger, se retournaient contre moi", a expliqué l'ancien journaliste.
Désormais, Henri Sannier commence enfin à voir la lumière au bout du tunnel, même s'il lui reste encore un long chemin à parcourir pour retrouver l'intégralité de ses capacités physiques. "Ça va de mieux en mieux mais j'aimerais que ça aille plus vite. J'ai toujours des problèmes aux mains : elles sont lourdes, figées, je peux signer et écrire mon nom mais pas une page entière ! Après deux ans en fauteuil, je marche sans canne, je conduis ma voiture, je refais du VTT mais j'ai toujours l'appréhension de tomber", a-t-il affirmé.