De passage à Las Vegas pour une conférence de l'Institut des industries de recyclage des déchets (ISRI), Hillary Clinton a évité de peu la chaussure que lui a lancé une femme dans le public pendant son intervention. Très surprise mais plutôt calme, l'ancienne secrétaire d'État a immédiatement blagué sur l'incident : "Cela faisait partie du Cirque du Soleil ?", a-t-elle demandé, en référence à la célèbre troupe d'artistes canadiens en résidence dans la cité du jeux.
"C'était une chaussure, a confirmé Mark Carpenter, porte-parole de l'ISRI. La femme qui a interrompu le discours n'était pas affiliée à notre organisation et n'était pas accréditée à l'événement. Nos équipes lui ont refusé l'accès avant qu'elle ne force le contrôle de sécurité. Un membre de l'ISRI l'a arrêtée alors qu'elle s'approchait de la scène. Elle a ensuite été remise aux forces de l'ordre."
On ne connaît pas les motivations de cette dame qui l'ont poussées à s'en prendre à Hillary Clinton. Cette dernière ne semble pas avoir mal vécu l'incident. Si le projectile est passé à quelques centimètres de son visage, l'épouse de l'ancien président Bill Clinton a tout de suite blagué : "Heureusement qu'elle n'est pas aussi bonne que moi au softball, a-t-elle ironisé sous les applaudissements. Je ne pensais pas que la gestion des déchets était aussi controversée."
En 2008, lors d'une visite en Irak, George W. Bush avait évité de justesse une chaussure de sport lancée par une jeune journaliste irakien. L'incident s'était déroulé lors d'un conférence de presse à Bagdad. Ce lui qui était alors encore président des États-Unis a réagi avec moins d'humour qu'Hillary Clinton. Poursuivi pour "agression contre un chef d'État étranger lors d'une visite officielle", ce journaliste de 30 ans a plaidé non coupable à son procès et a été condamné à trois ans de prison. "Ma réaction était naturelle, comme celle de n'importe quel Irakien", avait-il déclaré devant le juge.