

Lors des dernières Victoires de la musique, Hoshi défendait la liberté d'aimer qui l'on veut. Chantant son titre Amour censure, l'artiste de 23 ans avait livré une prestation importante, portée par un message fort. "Est-ce qu'on va un jour en finir avec la haine et les injures ? Est-ce que quelqu'un viendra leur dire qu'on s'aime et que c'est pas impur, pour pas que je pense à en finir (...) Il n'y a pas d'amour censure, il n'y a que l'amour sincère", a chanté Hoshi sur scène. Une performance qui s'est achevée par la diffusion dénonciatrice de propos homophobes sur un écran. C'est là qu'elle a embrassé une femme sur scène, véritable ode à la liberté d'aimer qui on veut.
Depuis cette prestation marquante, Hoshi a décidé de porter plainte mercredi 11 mars 2020 pour harcèlement et menaces de mort. Comme l'a annoncé son avocat à l'AFP, elle a reçu une vague de propos lesbophobes en ligne, visant directement sa prestation des Victoires de la musique. D'après le texte de sa plainte déposée auprès du parquet de Paris et que l'AFP a pu consulter, cette prestation a "provoqué de violentes attaques sur les réseaux sociaux", dénoncées par le secrétaire d'État au Numérique Cédric O comme par les associations Stop Homophobie ou Urgence Homophobie.
La plainte vise des faits de harcèlement moral et sexuel "en meute", "menaces de mort et de viol", injures aggravées et provocation à la haine. Elle comprend plusieurs dizaines d'insultes ciblant violemment Hoshi, capturées sur Instagram, Twitter, Facebook et autres forums... Des insultes violentes sur les réseaux sociaux qui ont une grave incidence sur sa vraie vie.
"Ils ont retrouvé son adresse, menacé de la tuer, de faire du mal à sa famille et à ses fans. Il y a également eu des tentatives de piratage de ses comptes. C'est difficile à porter, surtout pour une fille de 23 ans. Elle veut se battre, y compris pour tous ceux qui ne peuvent pas se battre. On sait qu'il y a des suicides qui découlent de ces harcèlements", a expliqué Mme Martinelli, l'agent de Hoshi. La chanteuse rappelle avoir été agressée deux fois à cause de son orientation sexuelle.