En pleine polémique sur les "à-côtés" du football, avec un scandale sexuel dans lequel sont empêtrés certains cadres de l'Equipe de France, et alors que cette même équipe aborde la Coupe du Monde dans un état de fébrilité alarmant (tant en termes de jeu que d'esprit, comme en témoignent les récentes sorties médiatiques de Nicolas Anelka ou de Michel Platini, qui descendait il y a quelques heures Raymond Domenech dans Le Figaro), Hugo Lloris apparaît impassible.
En couverture du magazine Surface, pour lequel le héros de l'Olympique Lyonnais prend la pose tel un mannequin aguerri, il semble impénétrable. Bondissant sur sa ligne, le voilà stoïque et ténébreux, bras croisés sur l'abdomen que couvrent une simple chemise et un gilet, regard insaisissable...
Cette semaine, en demi-finale de la Ligue des Champions, le héros de l'OL a sauvé la mise. Une fois de plus. Un arrêt providentiel en fin de rencontre qui évitait un naufrage et permettait à Lyon d'entretenir encore l'espoir d'un avenir triomphal, avec un seul but à remonter à Gerland lors du match retour face au Bayern Munich.
Figé tel un modèle de Calvin Klein en cover boy de l'édition mai-juin de Surface, Hugo Llorissait que, sous cette simplicité et ce calme apparent, il dégage autre chose : "Je ne suis pas foufou, mais j'ai un jeu assez ouvert, et j'aime prendre mes responsabilités. C'est difficile à expliquer. Quand je suis sur le terrain, je deviens une autre personne".
Convaincant en mannequin, il cèdera la place à un autre international, Bakary Sagna, cas d'étude de la rubrique mode de la revue.
Au sommaire également, l'intervention d'Eric Di Meco, chroniqueur au jeu agressif du plateau de 100% Foot ("Je dis des conneries comme tout le monde, sûrement des grosses. Des fois même je le fais exprès. Mais je ne peux pas dire qu'un joueur a été bon, si ce n'est pas vrai"), Soulé Diawara, de l'OM (qui confie avec humour "qu'il faut tuer Cristiano Ronaldo pour l'empêcher de passer"), Yodélice, Clovis Cornillac, François Hollande (qui confesse avoir le foot pour seul point commun avec Nicolas Sarkozy - "Sarkozy est un connaisseur et un vrai passionné de football. [...] Là est sans doute notre seul point commun" -, mais pas avec Christian Clavier - "Parler de football à Christian Clavier, c'était s'exprimer dans une langue étrangère ! Il n'y comprenait strictement rien")...
Mais aussi... Sidney Govou, impliqué dans l'affaire du moment, et qui ne fait rien pour masquer sa réputation un peu sulfureuse dans le milieu, admettant "c'est vrai que je sors plus que d'autres footballeurs" mais s'agaçant de son surnom - Whisky Coca - qui l'amusait au début...
A découvrir dans le nouveau numéro de Surface.