Il traînait cette accusation depuis 2017 et les révélations du journal Le Parisien, comme un boulet. Pire, la justice avait décidé qu'il était coupable alors qu'il clamait depuis le début son innocence. Le nom du trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf a finalement été blanchi...
Accusé d'avoir agressé sexuellement une collégienne de 14 ans en 2013, le musicien de 39 ans a été relaxé mercredi 8 juillet 2020 par la cour d'appel de Paris. L'artiste, lauréat de quatre Victoires de la musique et d'un César pour la musique du film Dans les forêts de Sibérie, avait été condamné en première instance en décembre 2018 à 4 mois de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende. Cette relaxe soulage Ibrahim Maalouf qui avait toujours juré n'avoir rien à se reprocher dans cette affaire et avait seulement consenti qu'il aurait dû "mettre des limites" avec la jeune fille qui était alors en stage dans son studio d'enregistrement au moment des faits. Une jeune fille dont l'état de santé s'était dégradé à la fin de son stage, alertant ses parents qui avaient alors contacté la police.
Pour rappel, la jeune fille avait déclaré que le musicien l'avait embrassée une première fois un soir à la sortie d'un cinéma en 2013. Lui avait affirmé qu'elle était à l'origine du baiser, assurant avoir repoussé ses avances. Deux jours plus tard, selon la version de la plaignante, il l'avait à nouveau embrassée, cette fois dans son studio d'enregistrement d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), puis "attrapée par le bassin", mimant un acte sexuel. Cette deuxième séquence n'a jamais existé, avait soutenu l'artiste, qui a produit entre les deux instances de nouveaux justificatifs de son emploi du temps à cette date.
Les parents de la jeune fille avaient signalé les faits un an plus tard, après qu'elle s'était confiée à un médecin. Elle avait commencé à se scarifier et à avoir des troubles alimentaires et a depuis effectué plusieurs hospitalisations et thérapies. Une enquête avait été ouverte dans la foulée par le parquet de Créteil débouchant sur le placement en garde à vue en janvier 2017 d'Ibrahim Maalouf.