Son enfance a été ternie par ce drame absolu : à 6 ans seulement, Violette d'Urso a eu le malheur de perdre son père, Luigi, un homme d'affaires italien plutôt célèbre dans le milieu de la mode. Un entrepreneur qui a également laissé derrière lui, lors de son décès brutal le 22 mars 2006, sa femme, Inès de la Fressange, ses autres filles (Clotilde et India, née d'une première union, et Nine, 12 ans)... et beaucoup de questions.
Des questions auxquelles la cadette, Violette, a finalement répondu ces dernières années : enquêtant sur son père, mort à 56 ans, la jeune femme a découvert qu'il était en réalité toxicomane et que sa santé était très fragile en raison de ses addictions (notamment à l'héroïne). Une terrible conclusion dont elle s'est servie pour son premier roman, sorti il y a quelques jours, mais sur lesquelles elle a hésité à revenir.
Notamment par rapport à sa mère, le mannequin Inès de la Fressange, à qui elle ne voulait pas faire de mal : "Non seulement c'est un personnage public, mais j'avais en outre beaucoup de scrupules à remuer cette histoire qui nous a un peu été volée par la presse à l'époque", a-t-elle révélé dans une interview au magazine Point de Vue. Heureusement, la quinquagénaire a réagi avec intelligence : "Finalement, sa fierté a déplacé tout ça. De tous, c'est elle qui considère le plus ce roman d'un point de vue littéraire", explique en effet sa fille.
"Les personnes que j'aime le plus au monde"
Devenue "écrivaine, le plus beau métier du monde", après avoir tenté sa chance dans la mode, puis dans la création, la jeune femme sait que sa vocation ne date pas d'hier. D'ailleurs, la mort de Luigi d'Urso n'y est pas étrangère : "Cela s'est affirmé après la mort de mon père. Tout ce qui faisait notre vie quotidienne, tout ce que l'on tient pour acquis, ce que l'on pense ne jamais oublier peut vraiment disparaître du jour au lendemain", décrit-elle dans la même interview.
Alors il était logique que son premier roman, Même le bruit de la nuit a changé, l'amène sur les traces de son père, "un personnage comme il n'en existe plus : mondain, cultivé et si surprenant", et aux quatre coins de l'Italie (Rome, Naples, Bologne, Palerme, etc...). Mais surtout, il lui a fait beaucoup de bien. Et pas qu'à elle : ses soeurs aînées, Clotilde (mariée à Arthur de Kersauson et mère de deux bambins, Iris et Robert), India et Nine, "les personnes [qu'elle] aime le plus au monde", ont fait partie des premières lectrices du roman. Et nul doute qu'elles ont dû la couvrir de compliments !