Durant plus de deux décennies, Isabelle Chalençon présentait une chronique mode et beauté dans Télématin. Mais en février 2019, elle a quitté l'antenne de l'émission de France 2 pour ne plus jamais y revenir. Dépression, pensées suicidaires, perte de poids, d'appétit, de sommeil... La journaliste a fait un burn-out, avant de finalement être virée par la chaîne. Ce mardi 27 février 2024, cinq ans après les faits, elle raconte son licenciement sur le plateau de Chez Jordan, sur C8.
Durant 20 ans, Isabelle Chalençon enchaînait les contrats CDD. Après avoir été malade pour la première fois, elle s'est décidée à demander un CDI en 2015. Avec son avocat, elle s'en va porter sa cause aux Prud'hommes. "Je ne suis plus aussi jeune qu'avant, s'il arrivait n'importe quoi, si je tombais malade...", justifie-t-elle aujourd'hui. Deux ans après son passage au tribunal, elle obtient gain de cause. Mais à certaines conditions. "Avec un salaire amputé de 40%, explique-t-elle. En brut, j'avais 92 000 euros annuel. Et je suis tombée à 54 000 euros. Ça fait quand même une grosse différence. C'est un très bon salaire, mais il y avait un problème. Et en plus, on ne m'a pas reprise avec mon ancienneté." La soeur de Pierre-Jean Chalençon, l'ancien acheteur d'Affaire conclue, programme également diffusé sur France 2, a fait appel, est allée jusqu'en cassation.
Puis, finalement, en plein burn-out, elle est arrêtée en février 2019. "Je suis en arrêt maladie jusqu'en 2021. Et là c'est le médecin de la sécurité sociale qui m'a dit : 'Il faut que vous sortiez de cette société. Vous n'irez pas mieux. Faites-vous licencier pour inaptitude totale.' Donc France Télévisions m'a licenciée pour inaptitude totale à la demande du médecin du travail", confie-t-elle. Il s'agissait là d'un départ imposé aux deux parties : "Ils étaient obligés. Il y a eu une enquête de la sécurité sociale pour que l'on reconnaisse mon burn-out comme maladie professionnelle, ce qui est très rare." Après elle, "il y en a eu d'autres, des burn-out" à Télématin, assure-t-elle sans toutefois citer de noms. Face à son mal-être et ces moments difficiles, elle a pu compter sur le soutien de ses proches. "Heureusement que j'avais mon mari et mes enfants", conclut-elle.