Derrière les grands sourires et les petites blagues à la télévision se cache parfois un profond mal-être. L'une des anciennes figures phares de Télématin peut en témoigner. Isabelle Chalençon a présenté sa première chronique mode et beauté en septembre 1997, alors que l'émission de France 2 était présentée par William Leymergie. Puis, en février 2019, après 22 ans de bons et loyaux services, la journaliste plaque tout. Burn-out et pensées suicidaires. Ce mardi 27 février 2024, cinq ans après son départ brutal de l'émission matinale, Isabelle Chalençon revient sur cet épisode traumatique au micro de Chez Jordan, sur C8.
Ce burn-out a été causé par "la somme de travail" qu'elle absorbait, comme elle le raconte. Alors, petit à petit, son corps a dit stop. "Je n'avais aucun appétit, je ne supportais plus rien, je me remettais en cause... J'ai perdu pas mal de poids, environ 5 ou 6 kilos. Et puis surtout, je ne dormais pas", se souvient-elle. Mais le déclic, elle l'a eu le 7 février 2019, en plein plateau : "J'étais à l'antenne, et là ça m'a choquée parce qu'il y avait un reportage sur le suicide. Il y avait le présentateur à côté, c'était Laurent Bignolas, je crois. Et là je me dis : 'Je vais me foutre en l'air aussi, je vais me jeter sur les rails !' Je me suis vue, j'y ai pensé sur le plateau."
Au même moment, la soeur de l'ancien acheteur d'Affaire conclue Pierre-Jean Chalençon fait un malaise et les pompiers sont appelés. "Hors antenne, ils sont venus, ont pris ma tension : j'avais 7 de tension. Ils m'ont dit de rentrer à la maison et de voir un médecin, parce qu'ils voyaient bien que je n'allais pas bien", raconte la jeune femme. Finalement, le docteur l'arrête et lui conseille de consulter un psy. Ce qu'elle a fait. "Et ça a été un engrenage. 2019, puis 2020 je perds mon père, ça continue... Puis j'ai des problèmes avec Télématin et la RH, poursuit-elle. Enfin, ce n'est pas une RH parce que, pour moi, RH c'est Ressources Humaines, mais ils n'ont rien d'humain. Et donc voilà, je me suis retrouvée avec des antidépresseurs." Il faut dire qu'elle "n'a jamais arrêté". "A un moment, j'avais trois jobs", rappelle-t-elle. Et d'ajouter : "J'ai aussi trois garçons, je courais tout le temps." Aujourd'hui, toute cette histoire est derrière elle.