Alors qu'elle figurait encore au casting du film d'Abel Ferrara librement inspiré de l'affaire DSK, Welcome to New York, Isabelle Adjani évoquait le "huis-clos d'un couple dans la tourmente. Même si on ne porte pas les noms des personnalités en question, qui est dupe ?". Depuis, Isabelle Adjani a laissé sa place à Jacqueline Bisset, et le film a été tourné. Pourtant, l'actrice qui donne désormais la réplique à Gérard Depardieu dans le rôle-phare n'a pas eu l'impression de jouer Anne Sinclair face à la caméra.
Invitée sur le plateau de La Médiasphère à l'occasion du Festival de Monte-Carlo, Jacqueline Bisset est restée très vague sur les origines de son personnage. "Je joue le rôle de... Simone, a-t-elle déclaré, mais c'est impossible de parler de ce projet parce que je ne ne sais pas vraiment... J'ai demandé au metteur en scène si je jouais Anne Sinclair, il m'a répondu : 'C'est vous qui savez si vous jouez Anne Sinclair ou pas'... Mais il m'a dit que ce n'était pas ça qui comptait dans le film. Ce sont d'autres choses qu'il y a dans cette histoire, comme l'obsession sexuelle, qui l'intéressent."
Si elle reconnaît bien "une certaine correspondance physique" avec la journaliste, Jacqueline Bisset n'affirme pas avec assurance que son rôle est celui qu'Anne Sinclair aura tenu de manière réaliste et non fictionnelle dans la vraie vie. La comédienne s'avoue pourtant fascinée par la journaliste : "Je trouve que c'est une femme extraordinaire, une très bonne journaliste, quelqu'un qui rayonne de beauté et d'intelligence. Bref, quelqu'un d'intéressant, qui m'émeut beaucoup", assure-t-elle. Mais l'actrice du Magnifique de Philippe de Broca explique qu'elle est avant tout une actrice "qui cherche à faire des rôles intéressants."
Pendant le Festival de Cannes, des images d'une bande-annonce provenant de Welcome to New York ont circulé sur la Toile, avant de disparaître. Beaucoup de scènes crues et d'importantes connotations sexuelles plus que visibles ont touché les observateurs, sans pour autant occulter les influences évidentes de ce film, ni les ressemblances physiques ou encore les lieux de tournage, Abel Ferrara ayant tourné dans une maison new-yorkaise très proche de celle où Dominique Strauss-Kahn et sa désormais ex-femme ont vécu sous surveillance avant le dénouement de cette affaire politique et personnelle.