Dans quelques semaines, Jamel Debbouze reprendra la tournée de son dernier one-man-show Tout sur Jamel, spectacle qu'il a joué durant trois semaines à guichets fermés. En attendant ce retour tant attendu sur les planches, l'humoriste, qui faisait découvrir à l'Hexagone son premier Festival Marrakech du Rire le jeudi 15 septembre, se confie dans les pages de Psychologies. Alors qu'il s'apprête à devenir papa pour la deuxième fois - Melissa Theuriau, son épouse et maman de leur petit Léon, 2 ans et demi, accueillera bientôt une petite fille -, il parle de cette nouvelle vie, cette formidable paternité et tout le reste.
A 35 ans, le fils aîné de la famille Debbouze est un homme épanoui, un papa heureux et un époux aimant. Toujours aussi hilarant, il n'en est pas moins plus responsable et engagé. Il avoue : "Avant, je n'avais peur de rien. Aujourd'hui, j'ai peur pour moi parce que j'ai peur pour mon fils." Celui qui affirme ne plus être "le célibataire gitan" est aujourd'hui un père merveilleux pour son petit Léon, qui fera sa rentrée en maternelle l'an prochain. Il raconte : "Eh bien, si cela ne tenait qu'à moi, il n'irait pas à l'école, ou alors trois heures par jour maximum. Le reste du temps, il s'amuserait. On ne peut pas demander à un gamin de passer six heures dans une classe sans devenir un con, voire un 'sur-con'." Au sujet de sa prochaine entrée en maternelle, il confie : "Ma fenêtre donne directement sur la cour de l'école. Je regarde, et je vous jure, les cours de récré, c'est le Kosovo ! C'est un truc de fou. Il y a une petite communion autour du toboggan, mais, le reste du temps, ça se bagarre, ça se bouscule, ça se tire les cheveux..."
S'il n'a pas connu l'enfance que ses enfants s'apprêtent à connaître - "Ce sera plus simple pour lui, c'est un enfant de la balle. Il a une chance incroyable", confie-t-il - , Jamel ne regrette rien. Il raconte : "J'ai passé plus de temps pauvre que riche, pour l'instant. Tout était à construire. Le kif, c'est l'ascension, pas le sommet !" Bien dit !
Plus ouvert d'esprit, plus posé, il évoque son rapport à la religion qui a lui aussi évolué : "Je suis musulman, je suis croyant, parce qu'on ne sait jamais, mais je ne m'acharne plus à pratiquer, à prier cinq fois par jour, comme je l'ai fait. Je vous assure que ce n'est pas une question d'oseille. C'est vraiment une question d'estime de soi et de sérénité."
Et la petite fille qui arrive recevra cette éducation également, une éducation où l'estime de soi prône. En plaisantant, il raconte au sujet de l'arrivée de sa première fille - dont il n'a toujours pas révélé le prénom : "Ouais, elle n'aura pas le droit de sortir avant ses 25 ans, pour commencer. J'ai une petite cave très bien aménagée, climatisée, sans lumière, parce qu'il ne faut pas qu'elle se voie. Il ne faut pas qu'elle ait conscience de sa beauté." Il ajoute : "J'ai entièrement confiance en cette méthode. Ça a marché en Afghanistan, je ne vois pas pourquoi ça ne marcherait pas pour moi !" Plus sérieusement, il explique qu'il ne faut en aucun cas "entraver la liberté de quelqu'un, garçon ou fille". "Tout ce que vous appréhendez finit par arriver", déclare Jamel.
Un papa responsable et plein d'amour à offrir...
Chloé Breen