En août 2015, un train Thalys reliant Amsterdam à Paris est attaqué par Ayoub El Khazzani, muni d'une kalachnikov et de près de 300 munitions. Il sera heureusement rapidement maîtrisé par plusieurs hommes, dont des soldats américains alors en voyage en Europe. A bord se trouvait l'acteur français Jean-Hugues Anglade avec sa compagne et ses enfants de 13 et 14 ans. Il a livré un récit fort et détaillé devant la justice.
Ce lundi 23 novembre, l'acteur du film Le grand bain a donc pris la parole pour raconter ce qu'il avait vu et vécu lors de l'attaque du Thalys. "Une femme a déboulé dans notre voiture en criant 'He's shooting people, he's shooting people, il tire'", a d'abord expliqué Jean-Hugues Anglade. A cette annonce, un contrôleur et deux hôtesses de restauration se sont alors rués dans le "fourgon", un local qui se verrouille de l'intérieur, situé à l'avant de la voiture. Dans la foulée, des passagers suivent le mouvement dont ceux avec des enfants et cognent à la porte pour s'y réfugier. "Ils ne voulaient pas. On aurait au moins pu mettre en sécurité les enfants. Ça m'a beaucoup choqué", a-t-il déclaré. Un détail fort sur le déroulement des faits qui vient s'ajouter aux déclarations précédemment tenues par l'acteur qui s'en était pris au personnel de Thalys...
"On est restés là, seuls, abandonnés, impuissants. D'où mon mécontentement. On était acculés comme dans une souricière", a ajouté Jean-Hugues Anglade. Le contrôleur qui s'était enfermé dans le fourgon s'est expliqué à la barre : "On pensait que c'était le carnage. J'étais plus moi-même, j'étais comme un animal qui cherche à fuir son prédateur", a-t-il reconnu selon des propos rapportés par l'AFP.
Lors de l'attaque, Jean-Hugues Anglade avait été légèrement blessé à la main en brisant une vitre protégeant un bouton d'alarme. L'acteur âgé de 65 ans a depuis rencontré à l'hôpital Spencer Stone, le soldat de l'armée de l'air américaine qui a évité un probable massacre dans le train et se jetant sur le tireur. Arrivé à Paris pour témoigner devant la cour d'assises spéciale, ce dernier est finalement reparti sans avoir été entendu, après avoir été hospitalisé pour un malaise dès son atterrissage à Roissy.
Le verdict dans cette affaire est attendu le 17 décembre