Ces souvenirs-là ne sont pas près de s'en aller pour Jean-Hugues Anglade. Parmi les blessés de l'attaque d'un Thalys reliant Amsterdam et Paris vendredi soir, le comédien a livré un nouveau témoignage sur RTL, après son interview à Paris Match. Encore choquée après avoir cru mourir, la star de Braquo accuse une nouvelle fois le personnel du train au micro de Marc-Olivier Fogiel...
"J'ai vu la proximité de mon execution"
Comme beaucoup d'autres passagers de la voiture 11, Jean-Hugues Anglade a vu sa dernière heure arriver. "J'ai vu la proximité de mon exécution, et je l'ai vue pour ma compagne et mes enfants", dit le comédien de 60 ans. D'autant que le TGV avait pris des allures de "souricière" pour les occupants du train attaqué par Ayoub El Khazzani. "On a tout fait pour essayer de s'en sortir, mais on ne peut pas sortir d'un TGV qui ne veut pas vous laisser sortir (...) On attend que le tueur remonte le wagon et vienne vous tuer à bout portant", explique-t-il à Marc-Olivier Fogiel.
Ce qui aura également marqué Jean-Hugues Anglade, c'est l'attitude du personnel du train. Comme il l'avait dit dans Paris Match, l'acteur révélé au grand public dans 37°2 insiste sur le fait que les passagers ont été abandonnés à leur sort. "Nous avons été surpris par une fuite très soudaine du personnel de bord", explique-t-il, ayant vu "deux hôtesses courir tête baissée se réfugier dans la cabine du conducteur de la motrice", et sans leur demander de se protéger. "Ils nous ont totalement ignorés", assure le comédien.
"Ils fuyaient comme des lapins"
Contredit par la direction du Thalys, qui estime que le personnel a fait son travail, un employé de Thalys, interrogé par le JDD a déclaré qu'il y a malheureusement aucune formation pour faire face à des situations graves pour les préposés ( à contrario des chefs de bord ) et qu'aucune procédure concernant des attaques armées n'existait pour le personnel. Mais Jean-Hugues Anglade insiste. "C'est une contre-vérité", dit-il. "On s'est retrouvés face à des gens qui fuyaient comme des lapins pour sauver leur peau", confie l'acteur sur RTL. Invité par Guillaume Pepy, patron de la SNCF, à s'expliquer en privé aujourd'hui, dimanche 23 août, le comédien assure que "si ce monsieur cherche la vérité, il aura la version claire et pas complaisante", promet celui qui se dit "simplement atterré". "Je ne te dis pas le massacre qui aurait été celui que nous aurions vécu, si nous n'avions pas eu la chance d'avoir ces deux militaires américains pour neutraliser cet individu", conclut-il en rendant hommage aux héros de l'attaque bientôt reçus par François Hollande.