Deux ans après la mort de son jeune mari Christophe Michel, emporté à seulement 31 ans, Jean-Luc Romero publie un ouvrage intitulé Plus vivant que jamais. L'élu parisien de 60 ans, figure de la lutte contre le sida et militant du droit à mourir dans la dignité, a fini par révéler les circonstances entourant le décès de son époux : une session chemsex avec un autre homme qui a mal tourné. Depuis, il essaye de faire son deuil et porte un ultime combat contre ce fléau.
Dans un extrait de son livre, publié par Closer, Jean-Luc Romero a pris son courage à deux mains et n'a donc rien caché du drame qui a coûté la vie de son mari Christophe, épousé en 2013. "Le commissaire va droit au but, sans réelle précaution. Il sait que je sais. Il m'annonce que mon mari est mort dans la nuit du 28 au 29 mai à Saint-Mandé [à l'époque, ce fait divers avait notamment été rapporté par Le Parisien, sans révéler l'identité du défunt, NDLR] qu'il était avec un homme avec qui il a eu des relations sexuelles et qu'il est mort suite à l'absorption de drogue. Il me parle d'un deuxième homme qui serait venu et aurait prévenu les secours. Il m'indique aussi que la personne chez qui tu as été retrouvé est en garde à vue", écrit-il.
À l'époque, on apprenait avec ce fait divers que le défunt avait été retrouvé mort par les secours aux alentours de 3h du matin après un plan sexuel au cours duquel les deux amants d'une nuit avaient consommé de la drogue. Le journal Le Parisien parlait à l'époque de GHB... Dans son livre, Jean-Luc Romero ajoute que la police l'a rassuré en lui promettant que son mari n'avait pas souffert. Cet été, l'homme qui avait couché avec Christophe Michel doit être jugé pour homicide involontaire.
L'homme politique, également élu au conseil régional d'Ile-de-France, a choisi de prendre la parole pour alerter le grand public et les pouvoirs publics sur la question du chemsex. Il s'agit, notamment, de faire de la prévention. Interrogé par le site Komitid, Jean-Luc Romero s'est confié sur son état actuel. "Je vis, je survis", a-t-il admis. Des mots durs qui rejoignent ceux prononcés l'an dernier lorsqu'il déclarait à son mari Christophe qu'il le rejoindrait dans peu de temps... Toutefois, l'élu martèle que ce qu'il a vécu avec son mari représente "l'essentiel" à retenir "et pas sa mort, qui n'est absolument pas représentative de qui il était".