Dix mois après le tragique accident de la route du 6 mars 2017 qui a coûté la vie à Youcef Touati (27 ans) et à Claire Ponchy (22 ans), deux des passagers de la Citroën qui circulait à faible allure sur l'A1 et qui a été violemment percutée à l'arrière par le van de tournée de Jenifer (la chanteuse et son équipe rentraient alors d'un concert bruxellois), une première audience du procès s'est tenue lundi 8 janvier 2018 au tribunal de Senlis (Oise) pour tenter de faire la lumière sur les circonstances du drame. Si les familles des victimes étaient présentes, la chanteuse de 35 ans était "absente de l'audience et non représentée par un avocat", rapporte Le Parisien.
Selon nos confrères, beaucoup de questions restent "pour l'instant sans réponse" dans une affaire qui comporte de "nombreuses incertitudes". À commencer par l'état exact de l'un des pneus de la Citroën, que l'on disait aux premières heures du drame "crevé". Lors de l'audience, "les proches des victimes ont finalement découvert en récupérant le véhicule en l'état que son pneu avant n'était apparemment pas crevé", lit-on.
Il n'y a eu aucune expertise des véhicules
Alors que les deux conducteurs, celui de la Citroën et celui du minibus de Jenifer, sont mis en examen pour homicide involontaire, le "dossier contient peu d'éléments", rappelle Le Parisien. Agacé par ces incertitudes et cette "absence de réponse", l'avocat du conducteur de la Citroën a souligné quelques dysfonctionnement. "Après avoir pu consulter le dossier du parquet, il semble nécessaire qu'un certain nombre d'actes soient réalisés. Il n'y a eu aucune expertise des véhicules, par exemple", a déclaré Me Arié Alimi.
Un point tout aussi important aux yeux des familles des victimes. "Nous souhaitons juste connaître la vérité, savoir ce qui s'est passé", a confié un proche de la famille de Youcef Touati.
Toujours selon Le Parisien, "le tribunal a ordonné le renvoi de l'affaire au 19 septembre prochain, où un point sera fait sur le dossier. D'ici là, un supplément d'information demandé par les juges permettra d'accomplir de nouvelles investigations, telles que l'expertise des véhicules et l'analyse des bandes-vidéo de la Sanef et des téléphones portables des mis en cause, sans oublier l'audition des personnes présentes sur les lieux juste après l'accident, comme les secours, les enquêteurs ou les dépanneurs". Autant d'éléments qui devraient permettre d'apporter des réponses.