Elle n'a pas pas l'habitude de s'exprimer dans les médias sur sa vie privée, mais cette fois, elle a voulu prendre les choses en main. Jennifer Aniston en a assez et le montre à travers une tribune qu'elle a écrite et qui a été publiée sur le site du Huffington Post édition américaine. L'actrice américaine a pris la parole alors que des rumeurs circulent sur sa vie privée, afin d'élargir le débat sur une question plus vaste et qui concerne bien d'autres personnes : l'impact de l'objectification et la surveillance absurde et inquiétante des femmes par les médias.
Dans sa lettre ouverte (traduite en français sur le HuffPost.fr), Jennifer Aniston (47 ans) déclare vouloir participer à un débat plus large, qui a déjà commencé et qui continue, en commençant par son expérience personnelle : "Pour info, je ne suis pas enceinte. Ce que je suis ? Fatiguée de cette surveillance qui confine au sport national et de cette mise au pilori des corps, ce 'body shaming', qui se déroulent quotidiennement sous couvert de 'journalisme', de 'premier amendement' et d''infos célébrités'."
Mariée à Justin Theroux, acteur et scénariste, depuis un an, Jennifer Aniston voit sa vie scrutée par les médias depuis qu'elle est devenue une star grâce à la série Friends et qu'elle a épousé Brad Pitt (ils ont divorcé en 2005). "Je veux qu'on se concentre sur une vision plus grande de ce que les rituels des tabloïds représentent pour nous tous, l'objectification et la surveillance que nous imposons aux femmes est absurde et dérangeante. La façon dont je suis présentée dans les médias est le reflet de ce que nous pensons des femmes et comment nous les montrons en général."
Oui, je serai peut-être mère un jour, si jamais ça m'arrive, c'est moi qui vous mettrai au courant.
La nouvelle vague de rumeurs de grossesse a décidé Jennifer Aniston a dire le fond de sa pensée : "Ce mois passé en particulier a mis en lumière à quel point on définit la valeur d'une femme en fonction de son statut marital et maternel. Nous sommes entières, avec ou sans compagnon, avec ou sans enfant. Nous décidons nous-mêmes ce qui est beau en ce qui concerne notre corps. C'est notre décision et elle nous appartient à nous seules." Pour conclure, elle se dit "fatiguée de faire partie de cette histoire" : "Oui, je serai peut-être mère un jour, et puisque j'en suis à tout déballer, si jamais ça m'arrive, c'est moi qui vous mettrai au courant", précise-t-elle.
Si elle a peu d'espoir dans le changement des pratiques des publications basées sur des ragots, elle en appelle au changement de mentalités des lecteurs de cette presse : "Ce qui peut changer, c'est notre conscience et notre réaction aux messages malsains que portent ces articles en apparence innocents, servis comme la vérité et qui façonnent notre perception de ce que nous sommes. Nous devons décider à quel point nous adhérons à ce qui nous est servi, et peut-être un jour les tabloïds seront-ils forcés de voir le monde sous un angle différent, plus humain, parce que les consommateurs auront arrêté d'acheter leurs conneries."