Jeremstar est sous le feu des projecteurs pour son dernier projet. Le 6 octobre 2022 est paru son livre Survivant des réseaux sociaux (aux éditions Hugo Doc). Un ouvrage dans lequel il revient sur les accusations de pédophilie dont il a fait l'objet, à tort. Pour l'occasion, Le Parisien l'a rencontré et est revenu sur son combat.
C'est notamment grâce aux réseaux sociaux que Jérémy Gisclon (de son vrai nom) s'est fait une notoriété dans le monde de la télé-réalité il y a quelques années. Il proposait des interviews ainsi que des scoops sur ses comptes officiels. Mais c'est aussi sur ce terrain que sa vie est devenue un véritable enfer. Le jeune homme de 35 ans a été cité dans une affaire de pédophilie, plainte classée sans suite. Très vite, il a donc été victime de harcèlement sur les réseaux sociaux. "J'ai été victime de campagnes de harcèlement, de dénigrement d'une rare violence. On m'a accusé d'être pédophile, raciste et cela a été largement relayé par les médias. J'ai fait condamner toutes les personnes qui m'ont attaqué. Mais quand la justice m'a innocenté, il n'y avait plus grand monde... Et personne pour me donner la parole", s'est-il tout d'abord indigné lors de son entretien avec Le Parisien.
Jeremstar a donc pris la parole dans son livre afin de dévoiler sa descente aux enfers mais aussi, pour dénoncer la lenteur de la justice. Quatre ans après l'affaire, des procédures sont encore en cours comme il l'a confié. Une situation qui peut donner envie aux victimes de se donner la mort. "J'y ai moi-même pensé mais je suis quelqu'un de positif et cela m'a permis de tenir. Il était aussi hors de question que je me tue pour des gens qui ont déjà tué une partie de moi-même. Mais c'est vrai que je me suis demandé parfois si un suicide public ne serait pas le plus utile pour faire parler du harcèlement numérique", a-t-il avoué.
Jeremstar a ensuite dévoilé qu'il a "dépensé plus de 200 000 euros en frais de justice pour porter plainte contre ceux qui [l'avaient] agressés". "J'ai gagné le procès pour diffamation que j'ai intenté au blogueur Aqababe (à l'origine de ce que l'on a appelé le Jeremstar Gate sur les réseaux sociaux en 2018, dans lequel il a été soupçonné de pédophilie), celui pour harcèlement est en cours. Preuve de la violence que j'ai connue, le 'journaliste' Olivier Porri Santoro a été condamné en première instance à douze mois de prison, dont quatre fermes, pour m'avoir cyberharcelé. C'était un jugement exemplaire et très fort, mais la prison a sauté en appel et nous sommes maintenant en cassation", a-t-il précisé.
Aujourd'hui, même s'il se bat, Jeremstar est toujours très touché par toute cette affaire et les conséquences qu'elle a eue. Ainsi, cela lui arrive encore de sombrer. "Je suis devenu militant et j'organise des manifestations de rue devant les tribunaux pour dénoncer la lenteur de la justice. C'est mon combat et il me maintient en vie", a-t-il conclu.