Joan Rivers : Elle avait prévu son épitaphe et les détails de ses obsèques...

Décédée le jeudi 4 septembre 2014 à l'âge de 81 ans, la très piquante animatrice et comique américaine Joan Rivers laisse derrière elle une carrière faite de répliques cultes et de vacheries bordeline mais ô combien hilarantes. D'ailleurs, elle n'était pas la dernière à se moquer d'elle-même, qu'il s'agisse de ses multiples opérations de chirurgie esthétique ou même de sa propre mort...

Le mot de la fin...

Ironie du sort, en juillet dernier, Joan Rivers avait été interrogée par un photographe du site américain TMZ, qui n'avait pas hésité à lui demander quelle épitaphe elle souhaiterait voir inscrite sur sa tombe. Amusée et pas du tout vexée, elle avait simplement répondu : "Elle a eu du bon temps." Et la vie de l'animatrice phare de l'émission de mode Fashion Police, sur la chaîne E!, ne peut que lui donner raison. Née en 1933 à New York, Joan Alexandra Molinsky se lancera dans des études de littérature anglaise et obtiendra facilement son diplôme. Employée au département publicité de la chaîne de grands magasins Lord & Taylor, elle travaillera par la suite pour Bond Clothing Stores. La télévision, le théâtre ou le stand-up ne figurent alors nullement sur le plan de carrière de la future star à la répartie cassante.

C'est parti pour le show !

L'envie de se lancer dans la comédie viendra quelque temps plus tard et pour ses débuts, elle opte pour le nom de Joan Rivers et s'échauffe dans des productions off-Broadway. Elle écrit même un premier spectacle comique qu'elle joue dans les années 1950 et qui fera d'elle l'une des pionnières de l'humour féminin. Très vite, la télévision s'intéresse à elle et en 1965, elle se fait remarquer dans le Tonight Show de NBC. Invitée à plusieurs reprises sur le plateau, dans les années 1980, elle finira par remplacer l'animateur lors de ses absences avant d'obtenir sa propre émission en 1986 : The Late Show, sur la Fox.

Pendant des années, Joan Rivers amusera alors les Américains derrière leur écran de télévision (passant de Fox à E! puis TV Guide Channel), notamment grâce à ses interviews, seule ou en duo avec sa fille unique Melissa. En 2006, elle signe d'ailleurs sa 1 000e interview ! Depuis 2010, c'est dans Fashion Police qu'elle faisait rire les gens, critiquant les tenues des stars sur les tapis rouges des événements planétaires, au côté notamment de Kelly Osbourne, aujourd'hui très attristée. Mais Joan Rivers s'est aussi illustrée sur les planches, faisant du stand-up à Las Vegas ou jouant dans des pièces comme Fun City, Broadway Bound et Sally Marr... and her escort (qui lui vaut même une nomination aux Tony Awards en tant que meilleure comédienne).

Rire, de tout, et surtout de soi

Si Joan Rivers était peut-être vacharde avec les célébrités – comme peut en témoigner Kristen Stewart qui lui avait fait un procès en raison de ses moqueries sur son infidélité utilisée comme ressort comique dans son dernier livre (le 12e !) Diary of a Mad Diva –, elle n'hésitait jamais non plus à se moquer d'elle-même. La star avait même évoqué sa mort à plusieurs reprises : "Pour mes funérailles, je veux que Meryl Streep pleure avec cinq accents différents" ou "Je veux que mon enterrement soit un gros truc show business avec des lumières, des caméras et de l'action".

La diva excentrique avait même planifié tous les détails ! "Je veux des paparazzi et des attachés de presse faisant une scène ! Je veux que ça soit très Hollywood du début à la fin. Je ne veux pas d'un rabbin qui radote. Je ne veux pas d'éloge. Je veux Bobby Vinton me tenant la tête et chantant Mr. Lonely. Je veux avoir l'air magnifique, encore mieux morte que je lorsque j'avais l'air vivante. Je veux être enterrée dans une robe Valentino et je veux qu'Harry Winston me fasse l'étiquette de décès accrochée à mon gros orteil. Et je veux une machine à vent pour que mes cheveux aient l'air de voler comme ceux de Beyoncé", avait-elle prévu.

Finalement, Joan Rivers avait parfaitement résumé la ligne de conduite qu'elle s'était imposée dans la vie : "N'ayez jamais peur de rire de vous. Après tout, vous pourriez rater la blague du siècle."

Thomas Montet