À 60 ans, John Travolta peut regarder son parcours avec satisfaction. Mais la vie ne lui a pas épargné ses épreuves - il a perdu l'un de ses trois enfants en 2009 - et ses liens étroits avec l'église de scientologie le placent parmi les célébrités hollywoodiennes controversées. La star de Pulp Fiction se livre aujourd'hui à coeur ouvert dans une interview au Daily Beast, l'occasion de se confier sur le cinéma, mais également sur les médias et les rumeurs qui le touchent.
John Travolta était au festival du film de Toronto au Canada pour défendre le film The Forger, pour lequel il a le plaisir de donner la réplique à Christopher Plummer et au jeune et prometteur Tye Sheridan. Il y joue un père qui vient au chevet de son fils atteint d'un cancer du cerveau inopérable. De quoi faire tristement écho à la mort de son propre fils, Jett, atteint de la maladie de Kawasaki et décédé après une crise cardiaque à l'âge de 16 ans : "Je porte en moi ce que j'ai vécu. Quand je regardais Tye, je me disais que c'était mon fils, et j'ai eu comme une réaction organique en moi, et vice versa. (...) Quand j'avais tourné La Fièvre du samedi soir, ma petite amie venait tout juste de mourir. Je faisais mon deuil sans m'en rendre compte. Quand une fille m'a embrassé sur la joue dans une scène, je me suis mis soudain à pleurer. Sa tendresse m'avait fait pleurer."
Autre sujet, moins délicat mais tout aussi polémique : le film Battlefield Earth (2000), d'après le roman en trois volumes de L. Ron. Hubbard, fondateur de la scientologie. "Pourquoi je devrais regretter ce long métrage ? J'avais le pouvoir de faire ce que je voulais avec un livre que j'avais choisi, explique Travolta. C'est un beau film, un bon film. Encore une fois, les médias ont tout mélangé avec la scientologie. Ce n'est pas de la scientologie ! Si c'était à refaire, je le referais."